Enquête réalisée en ligne du 20 au 23 août 2021. Échantillon de 1 343 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 113 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
Paris, le 25 août,
Comme chaque semaine jusqu’à l’élection présidentielle, Harris Interactive a interrogé pour Challenges les Français sur leurs intentions de vote à moins d’un an de l’échéance.
Que retenir de cette nouvelle vague d’enquête ?
- Cette semaine marquait le retour de notre baromètre d’intentions de vote Harris Interactive/ Challenges en vue de la prochaine élection présidentielle. Avant une rentrée politique qui s’annonce chargée, annonçant les 6 mois à venir avant la prochaine élection présidentielle, nous avons donc réalisé un premier point sur les intentions de vote depuis la dernière vague de juillet, en testant notamment quatre hypothèses de premier tour.
- Dans l’hypothèse d’une candidature de Xavier Bertrand comme candidat de la droite, ce dernier obtiendrait 16% des intentions de vote (-1). Valérie Pécresse obtiendrait elle 13% d’intentions de vote (soit la troisième hausse consécutive, de 1 point lors de chaque mesure, depuis le mois de juin). Emmanuel Macron et Marine Le Pen arriveraient toujours en tête de ce premier tour, à égalité (24% chacun) dans l’hypothèse « Xavier Bertrand », tandis que Marine Le Pen (26%, stable) arriverait en tête devant Emmanuel Macron (25%, -1) dans l’hypothèse « Valérie Pécresse ».
- Notons qu’à gauche Jean-Luc Mélenchon obtient 11% des voix (+1), alors qu’Anne Hidalgo se placerait juste devant Yannick Jadot dans les deux configurations (7% pour la maire de Paris contre 6% pour le député européen).
- Autre hypothèse testée, à gauche cette fois-ci, la présence d’Arnaud Montebourg, à la place d’Anne Hidalgo. Alors que la candidature de l’ancien ministre du redressement productif n’a pas encore été officialisée, notons que celui-ci recueillerait à l’heure actuelle 5% des intentions de vote, contre 8% pour Yannick Jadot et 11% pour Jean-Luc Mélenchon. Relevons que cette hypothèse avait déjà été testée en janvier de cette année dans une précédente enquête. Arnaud Montebourg recueillait également 5% d’intentions de vote (contre 10% chacun pour Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot). Pour cause, moins d’un quart (23%) des électeurs de Benoit Hamon en 2017 expriment aujourd’hui une intention de vote en sa faveur.
- Enfin, une quatrième hypothèse testait la possibilité d’une candidature plus « éclatée » à droite, avec la présence de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse en candidats séparés. Dans cette configuration, Xavier Bertrand recueillerait 11% d’intentions de vote et Valérie Pécresse 8%. Si Emmanuel Macron (21%) et Marine Le Pen (23%) verraient leur score un peu se réduire, la possibilité de voir un des deux candidats de droite se qualifier pour le second tour semble encore plus incertaine.
- Notons que cette vague testait pour la première fois la candidature de Florian Philippot, qui recueillerait 1% des intentions de vote dans les trois premières configurations et 2% dans le cas d’une candidature de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse.
- Au second tour, Emmanuel Macron devance toujours Marine Le Pen avec des niveaux stables depuis la fin du mois de juin (55% contre 45%).
- 3 semaines avant l’ouverture de la Fête de l’Humanité, et alors que Fabien Roussel a été assez nettement présent dans les médias, cette enquête interrogeait également les Français sur leur perception du communisme. Un tiers des Français déclare que ce terme leur évoque des choses positives (et les deux tiers des choses négatives). Assez logiquement, les sympathisants LFI/PCF déclarent très majoritairement associer des choses positives au communisme (82%), tandis que près de la moitié des sympathisants écologistes (45%) partagent cette opinion. Notons que si les sympathisants LR déclarent unanimement un avis négatif (94%), le tiers des sympathisants RN, LREM mais aussi PS y attribuent des évocations positives.
- Par ailleurs, deux semaines après sa mise en place, cette enquête abordait également la question du pass sanitaire et sa mise en application. Les Français se montrent ainsi partagés quant à leur opinion concernant la méthode avec laquelle celui-ci a été mis en place : 54% que la méthode d’Emmanuel Macron a été la bonne, 45% que celle-ci a été mauvaise. Si les sympathisants de la majorité présidentielle déclarent unanimement que la méthode a été la bonne, relevons que près des deux tiers des sympathisants LR partagent cet avis (64%). Les sympathisants PS (59%) et EELV (53%) expriment également un avis majoritairement positif mais plus nuancé, tandis que les sympathisants RN déclarent majoritairement que la méthode a été mauvaise (67%).
- Interrogés également sur la concertation en vue de la mise en place du pass sanitaire, 45% des Français déclarent qu’Emmanuel Macron n’a pas assez pris en compte l’avis des Français, contre 39% jugeant la prise en compte de leurs avis équilibré, et 16% pour qui Emmanuel Macron a au contraire trop pris en compte les avis des Français. Notons que la majorité des sympathisants RN (62%) et LFI (64%) s’accordent pour dire qu’Emmanuel Macron n’a pas assez pris en compte l’avis des Français.