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Baromètre sexisme – Vague 4

Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 28 octobre au 4 novembre 2024. Échantillon de 3207 personnes représentatif des Français âgés de 15 ans et plus. Un échantillon supplémentaire de 500 personnes âgés de 15 à 34 ans a été interrogé afin de disposer d’une base de lecture suffisante pour une lecture fine des données par catégorie d’âge et de sexe. Leur part au sein de l’échantillon globale a ensuite été ramené à leur proportion normale au sein de la population française de 15 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Paris, le 21 janvier,

A la demande du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE), Toluna Harris Interactive a réalisé une nouvelle vague du « Baromètre sexisme ». Lancé en 2022, ce baromètre permet de rendre compte des perceptions de l’opinion face aux inégalités de genre, de restituer le vécu des femmes et la perception des hommes, et d’explorer le rapport aux masculinités et aux féminités. Cette enquête constituant la 4 vague d’un baromètre débuté il y a 2 ans, des évolutions signifiantes dans les perceptions et les comportements sont ici mises en valeur.

Que retenir de cette enquête ?

Des inégalités perçues à tous les niveaux et une présence du sexisme dans la société toujours aussi forte : un socle d’indicateurs dans la logique des précédentes vagues

Cette année encore, les inégalités de traitement entre les femmes et les hommes sont reconnues à de multiples niveaux, en premier lieu dans le monde du travail en général (76%, -1), dans la rue et les transports (71%, +2), dans le monde politique (70%, +2) ou encore dans le monde du sport (67%, -1). Dans le domaine de l’intime, la perception d’une situation inégale entre les femmes et les hommes évolue peu : 62% des Français estiment que les femmes ne sont pas traitées de la même manière dans la vie du foyer (+2). Des résultats qui présentent peu d’évolutions notables au cours des deux dernières années, et qui sont toujours autant marqués entre hommes et femmes : nous observons ainsi entre 5 et 20 points d’écarts de perception entre les hommes et les femmes dans ces différents domaines. L’écart est particulièrement flagrant en ce qui concerne la perception d’inégalités dans les médias (18 points d’écarts), la vie de famille (19 points), le monde politique (17 points) et le monde du travail (15 points).

Pour autant et comme on l’observait déjà il y a un an, la réaction face à certaines situations sexistes est toujours majoritairement de la révolte ou à défaut une sensation dérangeante, surtout lorsque ces situations impliquent violence et/ou pression psychologique, des situations moins acceptées encore cette année et c’est à noter, moins bien acceptées par les hommes comme par les femmes (même si un écart de 5 à 20 points entre la réaction des hommes et la réaction des femmes existe toujours) : 96% lorsqu’un homme insiste pour avoir un rapport sexuel avec une collègue en « échange » d’une promotion ou d’une évolution professionnelle (+5 points), 96% lorsqu’un homme gifle sa conjointe (+3), 88% lorsqu’une femme se fait siffler dans la rue (+4), 86% lorsqu’un homme insiste pour avoir une relation sexuelle avec sa conjointe (+4).

D’autres situations sont également jugées révoltantes ou dérangeantes mais à un niveau d’intensité sensiblement moins élevé tout en restant largement majoritaire : une femme qui reçoit des commentaires sur les réseaux sociaux (81%, stable), un homme qui commente la tenue vestimentaire d’une femme (72%, +3) ou encore concernant les remarques ou blagues sexistes telles que « les femmes ne savent pas conduire » (65%, +3, de révoltés ou dérangés, mais seulement 52% des hommes).

Enfin, certaines situations, sans doute en creux jugées plus « ordinaires », impliquent des réactions plus partagées : le cas où des hommes expliquent à une femme ce qu’elle connait déjà (64%, mais seulement 24% de « révoltées », -5 points), des hommes qui s’expriment plus que les femmes dans un groupe (53%, stable) ou encore une réunion de travail où il n’y a que des hommes (44%, -5 points).

Si les situations impliquant violence et/ou pression psychologique engendrent un sentiment de révolte entre hommes et femmes, ce sont toutes ces situations « ordinaires » qui engendrent plus d’indifférence de la part de hommes. Par exemple un homme qui commente la tenue vestimentaire d’une femme est ainsi perçue comme dérangeant par 80% des femmes mais 61% des hommes, tandis qu’une remarque ou blague sexiste est dérangeante pour 3 femmes sur 4 mais seulement 1 homme sur 2.

En parallèle, si plusieurs évolutions sociétales sont aujourd’hui bien acceptées – 91% estiment qu’une femme présidente est capable de diriger le pays (+2), 84% qu’il est acceptable qu’une femme gagne plus que son conjoint (-1) – un certain nombre de stéréotypes perdurent : 3 Français sur 4 estiment que les hommes doivent protéger les femmes (une idée partagée par 7 femmes sur 10), 6 Français sur 10 estiment que les femmes sont naturellement plus douces que les hommes, et près d’1 Français sur 2 (45%) qu‘il est normal qu’un homme paie l’addition au premier rendez-vous avec une femme.

Ces stéréotypes se retrouvent traduits dans la vie quotidienne par un certain nombre de situations sexistes vécues de façon régulière : plus d’1 femme sur 2 (57%) déclare avoir déjà été moins bien traitée en tant que femme dans la rue et les transports (avec une baisse de 2 points depuis le début de l’année), et une proportion proche avoir été moins bien traitée dans son foyer ou sa famille (50%, -2). De manière générale, 86% des femmes déclarent avoir déjà vécu une situation à caractère sexiste, allant de blagues ou remarques à une insistance pour avoir un rapport sexuel de la part d’un homme voire à des brutalités physiques. Autant de situations déclarées pour lesquelles nous n’observons aucune inflexion sur les deux dernières années.

En creux nous observons néanmoins une zone d’évolutions, en ce qui concerne le sexisme dans le monde professionnel ou des études, qui constitue toujours le principal domaine où l’on considère qu’il y a des inégalités (stable depuis le début des mesures). En revanche, dans les expériences relatées par les femmes, on note un recul du sentiment d’avoir été discriminé dans ses choix d’orientation professionnelle (33%, -7) ou dans son travail (41%, -5, ce sont les baisses les plus nettes). De même, l’expérience de l’écart de salaire avec un collègue masculin est également en recul (21%, -3). Et plus généralement, le stéréotype selon lequel « les femmes prennent les postes des hommes sur le marché du travail » est lui aussi en recul (15%, -5, plus forte baisse). Ce sont des indicateurs encourageants.

Dans la catégorie des signaux à ne pas sous-estimer, nous identifions une zone de tension dans le domaine de l’intime et de la sexualité. 1 femme sur 3 indique ainsi avoir déjà eu un rapport sexuel alors qu’elle n’en avait pas envie devant l’insistance de son partenaire (ce que 13% des hommes reconnaissent avoir pu faire) et 15% avoir déjà eu un rapport sexuel non protégé devant l’insistance de son partenaire (une situation marginale du point de vue des hommes, seuls 2 à 3% d’entre eux reconnaissant avoir pu refuser de mettre un préservatif ou l’enlever sans le consentement de leur conjointe).

De manière générale, on note des petites hausses non négligeables de la part de femmes sur l’ensemble de ces indicateurs. Tout comme des hommes admettant avoir été « insistants » (c’est le terme du questionnaire). Ces indicateurs pris ensemble, la différence d’ordre de grandeur entre les femmes déclarant avoir subi au moins une situation de non-consentement (40%, +3) et les hommes reconnaissant avoir pu avoir ce genre de comportement (23%, stable) est ainsi toujours aussi saisissante. Une situation encore plus saisissante lorsqu’on s’intéresse aux jeunes générations : 51% des femmes de 25 à 34 ans indiquent avoir subi ce genre de comportement contre 28% des hommes de la même tranche indiquant avoir pu agir de la sorte. Une prise de conscience de la part des hommes qui se trouve néanmoins un peu plus poussée auprès des cadres et professions libérales (31%).

Toujours dans le domaine de l’intime, les hommes (mais également les femmes, dans une moindre mesure) considèrent davantage que lors de la précédente vague que les femmes doivent être fidèles en amour (76%, +6) et avoir peu de partenaires sexuels (42%, +6). Plus généralement, on peut s’interroger sur une évolution du rapport au corps en cette période post Jeux Olympiques : pour être respectés, les hommes considèrent davantage qu’ils doivent être sportifs (47%, +5) et savoir se battre (37%, +6).

Sur ce point la perception des jeunes hommes est également particulièrement saisissante : 67% des moins de 35 ans estiment qu’il faut être sportif, 53% qu’il faut savoir se battre et 46% qu’il ne faut pas montrer ses émotions. Notons que sur certains aspects plus « extrêmes » une frange des jeunes hommes aux avis les plus conservateurs sont rejoints dans leur avis par une partie des jeunes femmes : savoir rouler vite (15% des femmes de moins de 35 ans, 19% des hommes), vanter ses exploits sexuels (18% auprès des jeunes femmes comme des jeunes hommes), ou avoir beaucoup de partenaires sexuels (13% des jeunes femmes et 16% des jeunes hommes).

Au-delà de ces enseignements il est intéressant de noter que 6 Français sur 10 estiment qu’il est difficile d’être une femme, un constat en hausse de 7 points en 2 ans, tandis qu’1/4 estiment qu’il est difficile d’être un homme (en hausse de 3 points).

Dans le détail la difficulté perçue d’être une femme est davantage partagée par les jeunes femmes (86% des 25-34 ans et même 94% des 18-24 ans), et les jeunes hommes (68% et 66%), ces derniers indiquant également pour une part non négligeable qu’il est difficile d’être un homme (45%). Des chiffres en hausse auprès de toutes catégories. Le sentiment qu’il est difficile d’être une femme dans la société actuelle a notamment progressé de 17 points en 2 ans auprès des femmes 25-34 ans et de 11 points auprès des hommes de cette tranche d’âge, tandis que la difficulté perçue d’être un homme dans la société actuelle a progressé de 19 points auprès des hommes de 15-24 ans et 11 points auprès des 25-34 ans. On constate en revanche peu d’évolutions sur ce point dans les réponses des femmes (qui auraient même tendance à baisser pour les tranches d’âge allant de 25 à 49 ans).

Cependant, en y regardant de plus près, la situation est plus complexe. Ces jeunes hommes nous disent avant tout qu’il est difficile d’être une femme dans la société. Plus difficile encore que d’être un homme (67% contre 45%, comme indiqué précédemment). De même, la hausse de ce sentiment qu’il est difficile d’être une femme est plus forte encore que la hausse de leur sentiment qu’il est difficile d’être un homme (+8 points contre +5).

Ainsi, seulement 5% des Français estiment qu’il est difficile d’être un homme mais facile d’être une femme. Et ce chiffre ne dépasse pas les 13% chez les hommes de 25 à 34 ans. Une part plus importante, certes, mais nettement inférieure à la part de ces mêmes jeunes hommes qui estiment qu’il est difficile d’être une femme et facile d’être un homme dans la société (35%). Notons que ces jeunes hommes se distinguent particulièrement de leurs aînés mais également des femmes de tous les âges par leur perception que la société est difficile à la fois pour les hommes et pour les femmes (31%).

La croissance du sentiment des jeunes hommes que les difficultés existent pour les deux genres peut donc être lue comme une plus grande ouverture à la place relative des femmes et des hommes dans la société. Alors que les générations plus âgées (surtout masculines) se désintéressent de la question, les jeunes hommes semblent s’en emparer par un prisme nouveau : celui des difficultés réciproques (bien que principalement féminines). Les jeunes femmes ne suivant pas, pour le moment, la même trajectoire d’opinion, il peut s’agir ici d’une nouvelle ligne de clivage au sein des jeunes générations dans la manière d’appréhender le sexisme.

S’il fallait encore le démontrer, notons que 89% des jeunes hommes estiment que les hommes ont un rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le sexisme à l‘égard des femmes, un chiffre somme toute très proche de celui des jeunes femmes partageant cette opinion (92%). Le signe d’une finalité partagée par-delà les différences de genre.

Une situation difficile qui suscite des attentes fortes envers les acteurs publics dont les actions sont aujourd’hui jugées insuffisantes

Face à ce constat des Français de la difficulté d’être une femme dans la société, les attentes exprimées sont fortes. La prévention et la lutte contre le sexisme sont considérées comme des sujets importants pour plus de 3 Français sur 4 (77% dont 30% « tout à fait important »). Cette importance est au global partagée par une majorité de de femmes (80%) et d’hommes (72%). Toutefois, des écarts de perception notables existent entre hommes et femmes selon l’âge. Si l’on mesure seulement 4 points de différence entre hommes et femmes âgés de 50 ans et plus sur cet aspect (72% et 76% respectivement), il est de 11 points chez les 25-34 ans et même de 13 points chez les 15-24 ans, les jeunes femmes s’y montrant ainsi nettement plus sensibles que les jeunes hommes du même âge. Elles sont en outre plus nombreuses à juger cela « très important » (10 points d’écart entre femmes et hommes au global, le double – 21 points – entre très jeunes femmes (51% très important) et très jeunes hommes (30%). A l’inverse, 20% estiment que ce sujet n’est pas important, avec sur ce point de vue, une surreprésentation des hommes de 35 à 49 ans, des plus âgés et également de ceux qui pensent qu’il est difficile d’être un homme mais pas une femme dans la société actuelle.

Pour une large majorité de Français, ce sujet de prévention et lutte contre le sexisme jugé important devrait être prioritaire pour les pouvoirs publics (84% dont 38% « tout à fait »). A l’instar du niveau d’importance, cette attente de priorité, si elle est partagée par hommes et femmes, ces dernières l’expriment à nouveau avec plus de force (88% dont 44% « tout à fait » contre 79% des hommes, 32% « tout à fait »). Cet écart en termes d’attentes est encore plus net au sein des jeunes générations avec 8 à 13 points de plus auprès des femmes de moins de 35 ans qu’auprès des hommes des mêmes tranches d’âge et ceci quelle que soit les catégories socio-professionnelles considérées par ailleurs. Enfin, notons que l’exigence de priorité est logiquement nettement corrélée avec le niveau d’importance accordée à ce sujet, plus élevée auprès des personnes les plus sensibles à cet enjeu.

Ces attentes sont d’autant plus fortes qu’une proportion majoritaire et croissante de Français estime qu’il existe une forme de tolérance et d’impunité vis-à-vis des actes et propos sexistes dans la société (79%, +4), un sentiment partagé par les femmes et les hommes, avec toutefois un écart d’intensité là encore élevé auprès des plus jeunes et qui décroit à mesure que l’on avance en âge : 89% dont 59% « tout à fait » des jeunes femmes partagent cet opinion contre 76% dont « seulement » 27% « tout à fait » auprès des hommes du même âge.

A ce titre, deux tiers des Français, et davantage les femmes que les hommes (près d’une dizaine de points d’écart selon l’aspect considéré), pensent que les pouvoirs publics ne font pas tout ce qu’il faut dans ce domaine (lutte contre le sexisme en général, les violences sexistes et sexuelles et les féminicides). Si ce consensus traverse l’ensemble des classes d’âge chez les femmes, il est en revanche beaucoup plus fragile au sein des hommes, passant de 65% auprès de ceux âgés de 65 ans et plus à seulement 52% chez ceux âgés de 25 à 34 ans (contre 45% qui pensent que la mobilisation des pouvoirs publics actuellement est maximale). Au-delà de l’âge, des différences d’appréciation existent également au regard de la catégorie sociale des hommes interrogés. Les hommes issus des catégories aisées sont plus nombreux que les plus modestes (employés / ouvriers) à estimer que les pouvoirs publics font tout ce qu’il faut dans ce domaine : 50% contre 36% concernant le sexisme en général, 49% contre 38% concernant les violences sexuelles et sexistes et 46% contre 39% concernant les féminicides.

Si hommes et femmes jugent globalement que les pouvoirs publics pourraient faire davantage dans ce domaine, notons toutefois qu’ils ne font pas tout à fait le même constat à l’égard de ce qui existe actuellement : pour les femmes, c’est davantage l’insuffisance des lois et sanctions qui est pointée du doigt avant même leur (in)efficacité (48% contre 35% chez les hommes), ces derniers insistant moins sur ce point que sur la mauvaise application de ces dernières (44% contre 31% chez les femmes).

Dans les faits, actuellement, à peine un quart des femmes se sent suffisamment protégé des actes et propos sexistes par les lois et sanctions existantes contre 67% qui partagent une opinion contraire, un sentiment en nette hausse (+6 points) depuis 2022. Et seules 12% des jeunes femmes de 15 à 24 ans se sentent bien protégées (31% pour leurs ainées à l’autre extrémité de l’échelle d’âge). Au-delà de l’aspect générationnel, ce sentiment de vulnérabilité varie également nettement selon la catégorie sociale des femmes interrogées : 18% des employées se sentent bien protégées contre 31% des cadres.

Dans ce contexte, l’ensemble des mesures testées trouve un écho favorable majoritaire auprès des Français et des Françaises, de 71% concernant le congé paternité à 88%, la mesure la plus plébiscitée, concernant l’obligation de prévention et de formation contre les violences sexistes et sexuelles au travail.  En outre, près de 9 Français sur 10 approuvent le fait de mettre en place, de l’école au baccalauréat, un programme adapté à chaque classe d’âge pour comprendre les notions de consentement, de respect, pour appréhender son corps et celui des autres, la sexualité, prévenir les violences de genre et près de 8 sur 10 le même type de programme visant à déconstruire les stéréotypes filles/garçons, soient des mesures qui font quasiment l’unanimité au sein de l’ensemble des catégories de personnes interrogées, seuls les jeunes hommes de 24 à 35 ans y étant sensiblement moins favorables (77% contre 91% des jeunes femmes du même âge). Un renforcement des contrôles en ligne et dans les media des propos sexistes est également souhaité.

Ces mesures au-delà de susciter une adhésion majoritaire, sont doublées d’un sentiment d’efficacité élevé, davantage par exemple que le congé paternité obligatoire, allongé et concomitant au congé maternité (71% y sont favorables mais à peine plus d’un sur deux, 57% le jugent efficace).

Dans le détail et globalement, on relève des niveaux d’adhésion variables entre jeunes hommes et jeunes femmes, les premiers tout en émettant des avis favorables étant en retrait de 10 à 14 points sur les différentes mesures testées.

Dans ce contexte, le gouvernement constitue l’acteur qui suscite le moins la confiance pour réussir à améliorer la situation (28%, et même 22% parmi les femmes, soit un recul de 2 points).

Au-delà du gouvernement, la Justice souffre également d’un manque de confiance de la part des Français et singulièrement des femmes (35% auprès des Français et 28% auprès des femmes, -3 points chez ces dernières). Ce constat peut être rapproché de la part croissante de Français qui connaissent le terme « féminicide » (92%) et qui adhèrent à son utilisation (75%, +7 points en 2 ans).

Dans ce contexte de défiance, les femmes se tournent davantage vers les associations spécialisées (75%) et dans une moindre mesure – mais en hausse – vers les médecins (64%, +3).