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Comportements d’achat et de vente de biens immobiliers – Vague 12

Enquête réalisée en ligne du 18 au 21 mars 2025. Échantillon de 1 522 personnes représentatif des Français âgés de 25 à 65 ans. Méthode des quotas et redressements appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 15 avril,

Après la hausse observée en 2024, les transactions déclarées évoluent très sensiblement à la baisse, notamment en ce qui concerne les achats de résidence principale

Les transactions immobilières relatives à l’achat d’un bien immobilier au cours des 3 dernières années sont en diminution depuis l’an dernier (28%, en baisse d’un point). Cette situation concerne avant tout la résidence principale (19%) en baisse de 2 points, tandis que les achats de résidence secondaire et de biens destinés à l’investissement locatif sont en très légère hausse (+1 pt).  La même trajectoire s’observe en ce qui concerne les ventes : 15% des Français entre 25 et 65 ans affirment avoir vendu un bien au cours des 3 dernières années, en baisse d’un point depuis l’an dernier.

Achat de résidence principale : des budgets et des surfaces qui reculent

La moitié (52%) des acquéreurs (sur les 3 dernières années) déclarent avoir dépensé plus de 200 000€ dans le cadre de cet achat, notamment en agglomération parisienne (79%), une baisse de 3 points par rapport à 2024.

Après une baisse continue observée entre 2022 et 2024 (75% en 2024, -9 points vs. 2022), le recours au crédit semble se stabiliser cette année (76%). Néanmoins, la durée de ces crédits tend à se réduire de manière continue depuis 3 ans (34% d’entre eux sont supérieurs à 20 ans, -19 points vs. 2022).

La surface des biens diminue, puisque 60% des acquéreurs d’une résidence principale ont acheté un bien de plus de 80m2, en baisse de 5 points depuis l’an dernier.

Des intentions d’achat stables

Des intentions de transactions immobilières qui, si elles n’augmentent pas depuis l’an dernier, restent à des niveaux importants: près d’un tiers (31%) des Français de 25 à 65 ans envisagent d’acheter un bien dans les 12 prochains mois, et 14% envisagent d’en vendre un. Les intentions d’achat sont particulièrement fortes en Ile-de-France (29% des Franciliens envisagent d’acheter une résidence principale dans les 24 prochains mois), contrairement à la Normandie (14%).

Des principaux moyens d’informations qui restent les mêmes, malgré un recours aux différents outils qui connait un recul généralisé

Le contact avec les professionnels de l’immobilier (67%), les sites d’annonces (64%) et les vitrines des agences immobilières (64%) apparaissent toujours comme les 3 sources d’informations privilégiées dans le cadre de la recherche d’un bien immobilier, dans un contexte où l’ensemble des moyens d’information reculent de 3 à 6 points par rapport à l’an dernier.  Dans le détail, remarquons que les outils interpersonnels sont en baisse : l’utilisation de son réseau personnel (61%) et de Particulier à Particulier (55%) sont en diminution constante depuis 2018.

Les photos (22%), la description détaillée (17%) et la localisation précise (12%) du bien immobilier restent également les 3 principaux types d’informations recherchés par les intentionnistes d’achat d’une résidence principale.

Enfin, parmi les services qui seraient susceptibles d’intéresser les vendeurs intentionnistes, la vérification de la solvabilité (19%) et l’accompagnement de la vente du bien au déménagement (17%) apparaissent comme les principales attentes. À noter que le service de home staging (10%, +4) et les conseils sur les diagnostics techniques (9%, +4) apparaissent plus dynamiques que les autres.

Taux d’intérêt, budget, offre et délais, principales difficultés dans les projets de vente ou d’achat de biens immobilier

Le budget à disposition (38%) apparaît clairement comme la principale difficulté à laquelle sont confrontés les intentionnistes d’achat d’un bien immobilier, devant le niveau des taux d’intérêt (28%), les variations des prix (27%) et l’offre de logements (26%).

En ce qui concerne les intentionnistes de vente d’un bien immobilier dans les 12 prochains mois, les attentes concernant le prix de vente souhaité (37%) et les délais nécessaires pour finaliser la vente (31%) s’imposent comme les principales difficultés pour vendre.

Parmi les arbitrages et compromis que les intentionnistes d’achat pourraient accepter, les premiers efforts porteraient sur l’esthétique intérieure du logement (41%), devant la proximité avec le centre ville (33%), la surface (32%) et la localisation du logement (31%).

Amenés à se projeter dans un contexte d’achat en zone tendue, moins de la moitié des Français seraient prêts à faire d’importants compromis sur la localisation de leur logement (46%), ce qui amènerait entre autres une majorité à refuser de candidater à une offre d’emploi dans ce type de zones (61%).

8 intentionnistes d’achat sur 10 affirment que la prise en charge des frais de notaire pour les logements neufs (84%), l’assouplissement des conditions d’octroi du crédit (81%), la baisse des taux d’intérêt à 3,6% (80%), ainsi que la possibilité de recourir à un PTZ (79%) sont des éléments qui pourraient les amener à faciliter leur achat. Ce PTZ (Prêt à Taux Zéro) constitue d’ailleurs le dispositif d’aide à l’achat le plus connu des intentionnistes d’achat (86%), devant la loi Pinel (81%).

Une bonne image des professionnels de l’immobilier qui se vérifie

Les professionnels de l’immobilier consolident leur bonne image (72% de « bonne image », +1 point) ; une progression continue depuis le début de l’observatoire en 2015 (+18 points vs. 2015).

Une bonne image des professionnels de l’immobilier qui vient corroborer une hausse déclarée depuis 2022 du recours à ces derniers, en particulier dans le processus d’achat. En effet, les trois quarts des récents acquéreurs d’une résidence principale (75%) indiquent être passés par une agence immobilière ou un professionnel de l’immobilier pour réaliser leur(s) transaction(s) immobilière(s).

Le choix de la zone géographique du futur bien immobilier très dépendant du type de bien

Quelles que soient leurs intentions d’acheter ou non, les Français de 25 à 65 ans sont très partagés en ce qui concerne leurs projections en termes d’environnements d’achats. Dans le cadre de l’achat d’une résidence principale, ils seraient plus à même d’acheter dans une agglomération de taille moyenne (40%) devant une commune rurale (36%, en baisse depuis 2023) et une grande agglomération (24%). En ce qui concerne la résidence secondaire, 61% d’entre eux affirment qu’ils souhaiteraient idéalement acheter en milieu rural. Enfin le milieu urbain apparaît comme le lieu le plus envisagé pour un bien locatif.

Près d’un Français sur deux (47%) déclare qu’il aimerait déménager dans une autre région dans les deux prochaines années, un résultat semblable à l’an dernier avec un intérêt partagé entre la ville (20%) et la campagne (27%). Les habitants de l’agglomération parisienne  (59%) et ceux qui ont un projet d’achat de résidence principale sont les plus intéressés (70%).

Des propriétaires toujours convaincus par les travaux de rénovation énergétique

Seule une courte majorité (61%) des 25-65 ans déclarent être bien informés concernant les aides et dispositifs disponibles pour la rénovation énergétique des logements, et à peine davantage chez les propriétaires (63%). 35% des propriétaires affirment qu’ils ont déjà fait, et 27% souhaitent en faire à l’avenir. Ces travaux seraient plutôt des petits travaux à bénéfices immédiats (58%), plutôt que d’importants travaux qui requièrent un budget conséquent (42%). Ces derniers sont néanmoins en hausse de 6 points depuis l’an dernier.

Ainsi, les Français de 25 à 65 ans, qu’ils soient propriétaires ou non sont 91% à affirmer chercher faire des économies d’énergie, à un niveau proche à celui de l’an dernier (-2 pts).

Enfin, 2 Français sur 3 (66%) seraient prêts à acheter un bien immobilier classé F ou G en termes de performance énergétique, quitte à réaliser des travaux par la suite, dans le but de réaliser des économies sur l’acquisition du bien. Une opinion qui progresse depuis 2023 (+16 points), est qui reste surreprésentée en agglomération parisienne (70%).