Enquête réalisée en ligne le 5 septembre 2024 (après la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre). Échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : Sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Paris, le 6 septembre,
Toluna Harris Interactive a réalisé une enquête en partenariat avec LCI à la suite de la nomination de Michel Barnier en tant que Premier ministre, pour mesurer la réaction des Français.
Que retenir de cette enquête ?
- Michel Barnier, qui vient d’être nommé Premier ministre, bénéficie de la confiance de 51% des Français. Ce score est proche de ceux mesurés pour Gabriel Attal (56%), Édouard Philippe (53%), Jean Castex (56%) et un peu plus élevé que celui d’Élisabeth Borne (44%) après leurs arrivées à Matignon. Sans surprise, les niveaux sont très élevés de la part des proches des Républicains (87%) et de Renaissance (93%). Si parmi les proches des autres formations politiques la confiance est minoritaire (34% des proches de LFI, 44% du PS, 38% des Ecologistes et 40% des proches du RN), notons qu’il ne s’agit pas d’une défiance nette de la part de ces franges de la population.
- Les Français se montrent en revanche peu confiants (41%) dans la capacité du futur gouvernement à tenir compte des souhaits des Français exprimés lors des dernières élections législatives.
- Les priorités assignées au nouveau gouvernement s’inscrivent logiquement dans celles préexistantes : le pouvoir d’achat (62%), le système social (40%), l’immigration (39%), l’insécurité (39%) et les déficits publics (35%).
- Alors que le nouveau Premier ministre a été chargé de former un nouveau gouvernement « de rassemblement », les Français se déclarent favorables à ce qu’il intègre des ministres issus de diverses formations politiques de gauche comme de droite, qu’ils soient issus du PS (50%), des LR (49%), du RN (48%), des Ecologistes (46%) ou encore d’Horizons (45%), mais aussi – et surtout – en premier lieu de la société civile (58%). Notons que la nomination d’un Premier ministre issu des rangs des Républicains n’empêche pas les Français d’imaginer un gouvernement « pluriel » : les sympathisants de chacune des formations politiques estiment tous en grande majorité que des ministres issus de leur rang devraient y figurer.
- Au-delà de la formation d’un gouvernement, les Français se montrent peu optimistes dans la capacité de Michel Barnier et son futur gouvernement à recueillir la confiance d’une majorité des députés à l’Assemblée nationale et d’éviter la censure (seuls 42% pensent qu’il y parviendra). S’ils se montrent plus optimistes que la moyenne, notons qu’1/4 des proches de Renaissance (24%) et 29% des proches des LR estiment que le gouvernement de Michel Barnier sont pessimistes.