Enquête réalisée en ligne le 7 octobre 2025, après les réactions de Gabriel Attal et d’Édouard Philippe à la démission de Sébastien Lecornu du poste de Premier ministre. Échantillon de 1289 personnes représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus, dont 1124 personnes inscrites sur les listes électorales françaises. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et du comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
Paris, le 8 octobre,
Toluna Harris Interactive s’est associé avec RTL pour réaliser une enquête d’intentions de vote à l’élection présidentielle, alors que les anciens Premiers ministres Édouard Philippe et Gabriel Attal ont pris leurs distances vis-à-vis d’Emmanuel Macron à la suite de la démission de Sébastien Lecornu.
Que retenir de cette enquête ?
Dans les quatre hypothèses testées, Jordan Bardella (35%) ou Marine Le Pen (34%) arrivent chacun en tête des intentions de vote, soit une hausse de 3 à 5 points en faveur des candidats du Rassemblement National par rapport à notre dernière enquête, réalisée en mai.
Cette dynamique s’enclenche au détriment des héritiers putatifs du macronisme ainsi que du président des Républicains, après leurs déclarations respectives dans la foulée de la nomination d’un nouveau gouvernement et de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.
Ainsi, Édouard Philippe, qui a évoqué la démission du chef de l’État suite au vote du budget, enregistre 15 à 16% des intentions de vote, contre 21% en mai dernier. Recul également pour Gabriel Attal, qui a explicitement pris ses distances vis-à-vis d’Emmanuel Macron, avec 12% des intentions de vote aujourd’hui (-3 points). Enfin, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a protesté contre la composition du nouveau gouvernement, rassemble aujourd’hui 10 à 11% des intentions de vote, soit des reflux de 2 à 6 points (le maximum en cas de candidature de Gabriel Attal) par rapport à mai dernier date à laquelle il est devenu Président des Républicains.
À gauche, dans des hypothèses avec diverses candidatures, la dynamique se révèle en faveur de Raphaël Glucksmann : désormais crédité de 12 à 14% des intentions de vote, il tutoie les niveaux enregistrés par Jean-Luc Mélenchon (14%) et vient ainsi lui contester le leardership à gauche, voire une qualification au second tour. Par rapport à mai dernier, le candidat Place Publique bénéficie moins d’un effritement de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon que du reflux des héritiers du macronisme, aujourd’hui moins en capacité à capter l’électorat ayant voté pour Emmanuel Macron en 2022 : Gabriel Attal ne recueillerait ainsi les voix que de 37% à 38% des électeurs du Président sortant, Édouard Philippe 44% à 49%.
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