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Intentions de vote aux élections législatives en cas de dissolution

Paris, le 8 septembre,

Avant le vote de confiance de l’Assemblée nationale sollicité par François Bayrou qui aura lieu le lundi 8 septembre, Toluna Harris Interactive a réalisé pour Challenges une enquête d’intentions de vote aux élections législatives auprès d’un peu plus de 2 000 personnes.

Que retenir de cette étude ?

1 Français sur 2 souhaiterait prioritairement qu’Emmanuel Macron démissionne de son mandat de président de la République si la confiance venait à ne pas être accordée au gouvernement de François Bayrou

En cas de non vote de la confiance des députés envers le Premier ministre, 49% souhaiteraient qu’Emmanuel Macron quitte son mandat de Président, tandis que 36% préféreraient qu’un nouveau Premier ministre soit nommé. Dans une moindre mesure, 15% des Français souhaiteraient une nouvelle dissolution.

Les sympathisants de Renaissance (79%), du Parti socialiste (55%) et des Républicains (50%) attendraient majoritairement la nomination d’un nouveau Premier ministre, tandis que les proches de La France Insoumise (67%) et du Rassemblement National (70%) souhaiteraient la démission du chef de l’Etat. Il s’agit de la seule frange de population optant majoritairement pour cette option.

En cas de nouvelles élections législatives, le Rassemblement National arriverait en tête au 1er tour, que la gauche soit unie ou pas

Quelle que soit la configuration, le Rassemblement National arrive en tête des intentions de votes (33%), devant l’union des formations politiques de gauche (26%) ou devant l’alliance du Parti socialiste, du Parti Communiste et des Ecologistes (19%) dans le cas d’une union de la gauche sans La France Insoumise (qui est créditée de son côté de 10% des suffrages exprimés). Ensemble, les formations politiques constituant le socle de la majorité présidentielle, obtiendrait entre 15% (en cas d’union complète de la gauche) et 16% (en cas d’union sans LFI), tandis que Les Républicains récolteraient 10% des voix. En l’état actuel de la situation, le bloc central serait celui qui perdrait le plus de suffrages (rappelons qu’il avait recueilli 23% des voix exprimées au premier tour des élections législatives de 2024).

Une union de la gauche excluant La France Insoumise en cas d’élections législatives anticipées serait souhaitée par une majorité de Français

Entre une alliance complète des formations politiques de gauche (La France Insoumise, Parti socialiste, Parti Communiste, Les Ecologistes) et une alliance restreinte au Parti socialiste, au Parti Communiste et aux Ecologistes sans que LFI n’y soit associée, c’est cette deuxième option qui obtient l’assentiment des Français (60% contre 37%).

En fonction de la proximité que les Français affirment avoir avec chacune des formations politiques, seules les personnes se revendiquant proches de La France Insoumise souhaiteraient très majoritairement une alliance de toutes les formations politiques (82%). Les proches des Écologistes (53%) et plus encore du Parti socialiste (62%) se prononceraient majoritairement en faveur d’une union sans La France Insoumise.

Le pouvoir d’achat continue d’être la priorité des Français dans leur choix de vote

Un Français sur deux affirme que le pouvoir d’achat sera le thème qui comptera le plus dans son choix de vote (51%), devant la santé (41%) et l’immigration (36%). Les impôts (30%), les retraites (28%) et la sécurité des biens et des personnes (26%) sont cités dans un deuxième temps. En dépit d’une actualité centrée autour du thème du déficit public et de la dette publique, force est de constater qu’il n’est cité que par un quart des Français comme un thème central de leur choix de vote (26%), soit en 7ème position des motivations de vote (mais progresse de 12 points en un peu plus de deux ans).

En fonction de la proximité politique, les motivations diffèrent fortement. Les sympathisants de La France Insoumise donnent la primeur au pouvoir d’achat (53%), à la santé (49%), aux retraites (32%) ainsi qu’à la qualité des services publics (32%) et à l’éducation et la formation (29%).

Les sympathisants du Parti socialiste affirment également que le pouvoir d’achat (56%), la santé (48%) et les retraites (33%) seraient les thèmes majeurs déterminant leur vote, devant l’environnement et l’écologie (30%) ainsi que les impôts (25%).

Les Écologistes placent en tête l’environnement et l’école (60% chacun), devant la santé (44%) et le pouvoir d’achat (40%). Les thèmes qui suivent sont l’égalité (31%) et l’éducation (30%).

Au niveau des proches de Renaissance, le pouvoir d’achat (44%) et la santé (37%) apparaissent plus importants que la lutte contre les déficits et la dette publique (34%), les impôts (29%) et l’immigration (26%).

Les sympathisants des Républicains leur côté placent également le pouvoir d’achat en tête de leurs motivations de vote (53%) devant l’immigration (48%) et la sécurité des personnes et des biens (39%). La santé (38%) et la lutte contre les déficits et la dette publique (38%) viennent dans un second temps.

Enfin les sympathisants du Rassemblement National affirment d’abord la place centrale de l’immigration (65%) et le pouvoir d’achat (54%) comme des déterminants de vote. Les retraites (35%) complètent le podium, juste devant la sécurité des personnes et des biens (34%) et la santé (34%).

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