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Intentions de vote pour les élections législatives 2024

Enquête réalisée en ligne du 9 au 10 juin 2024après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République et la convocation d’élections législatives anticipées. Échantillon de 2 744 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2 340 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

Paris, le 10 juin,

Suite au résultat des élections européennes de 2024 et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale entrainant la tenue d’élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochain, Toluna Harris Interactive, en association avec Challenges, M6 et RTL ont réalisé une enquête d’intentions de vote pour ces élections législatives 2024, afin de réaliser une projection en siège de la nouvelle Assemblée nationale. Rappelons qu’à l’heure actuelle ces intentions de vote reposent sur l’hypothèse d’une offre unique présentée dans toutes les circonscriptions, les candidatures étant ouvertes jusqu’au dimanche 16 juin.

Que retenir de cette enquête ?

Le Rassemblement National pourrait presque doubler son score réalisé lors des élections législatives 2022. Après avoir recueilli 31,4% des voix lors des élections européennes, 34% des électeurs indiquent pour l’heure qu’ils voteraient pour un candidat soutenu par le Rassemblement National au 1 tour des élections législatives.

À gauche, l’hypothèse d’une union entre la France insoumise, le Parti Communiste, le Parti socialiste et les Ecologistes attirerait 22% des électeurs, ce qui représenterait un recul de 3 ou 4 points par rapport à celui mesuré au 1 tour des élections législatives 2022 (compensé par une progression des autres candidats de gauche, hors alliance). L’actuelle majorité présidentielle se présenterait comme la 3 force politique avec 19% des voix, loin du résultat de 2022 (25,8%).

Enfin, Les Républicains recueilleraient 9% des voix et Reconquête 4%.

Nous l’avions vu en 2022, entre des rapports de force de 1 tour et la composition de l’hémicycle à l’issue du scrutin il peut y avoir des différences liées au mode de scrutin (uninominal majoritaire à deux tours par circonscription) et aux comportements électoraux adoptés dans ce contexte, notamment au second tour. Lorsqu’on s’essaye à cet exercice, toujours un peu théorique lorsqu’il est réalisé avant un premier tour et au lendemain même de l’annonce de la tenue de ces élections, on dessine une Assemblée aux contours bien différents de la XVIème législature.

Le Rassemblement National connaitrait une croissance majeure du nombre de ses députés. Avec 235 à 265 sièges, le Rassemblement National deviendrait la première force politique à l’Assemblée nationale et augmenterait de plus de 150 son contingent de députés (aujourd’hui 89). Il s’approcherait, sans pour autant l’atteindre, de la barre des 289 députés nécessaire pour avoir la majorité absolue. La majorité présidentielle actuelle pourrait perdre près de la moitié du nombre de ses députés (entre 125 à 155 sièges contre 249), et pourrait être concurrencée en nombre par la NUPES, qui conserverait entre 115 et 145 sièges (un recul par rapport aux 153 députés à l’issue des législatives 2022). Les Républicains (et Divers droite) enfin verraient leur nombre réduit d’une trentaine d’unités (entre 40 et 55 députés contre 74).