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Les Français et la lutte contre le VIH – Vague 2

population française âgée de 15 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 27  novembre,

Que retenir de cette enquête ?

  • Spontanément, 8 Français sur 10 déclarent être bien informés sur le VIH, comme en 2022 et 2021. Il convient néanmoins de nuancer ce score très positif, puisque seulement une minorité (17%) estiment être « très » bien informés. La fragilité de ce niveau d’information va se vérifier dans les faits, lorsque les Français sont interrogés sur leurs connaissances en matière de prévention et de dépistage.
  • Concernant la prévention, près de deux tiers des Français (64%) pensent que le préservatif est l’unique mode de prévention contre le VIH. Un Français sur deux ignore qu’une personne séropositive qui suit correctement son traitement ne transmet pas le VIH (53%), et qu’il existe un traitement préventif afin d’éviter d’être contaminé par le VIH pour les personnes séronégatives (45%). Des avancées en matière de prévention qui sont particulièrement méconnues chez les plus âgés.
  • Concernant le dépistage du VIH, une courte majorité des Français déclarent être au courant qu’il est gratuit dans tous les laboratoires d’analyses médicales (59%), et ne nécessite pas d’ordonnance (57%).
  • Enfin, seule une minorité de Français (39%) estiment que les personnes porteuses du VIH (même récemment dépistées et sous traitement) vivent aussi longtemps que la moyenne des Français.
  • Un niveau d’information donc très relatif, et qui s’explique entre autres du point de vue des Français interrogés par un déficit de prévention en milieu scolaire. En effet, 43% des parents de collégiens ou de lycéens estiment que leurs enfants ne sont pas suffisamment sensibilisés en matière de prévention du VIH dans leur établissement scolaire, phénomène d’autant plus important dans les petites agglomérations.
  • De plus, selon l’ensemble de la population, le renforcement de la prévention en milieu scolaire apparait largement comme le levier d’action prioritaire (46%) pour améliorer le niveau d’information des Français sur le VIH, devant l’augmentation du nombre de campagnes dans les médias (20%). Et depuis 2021, ce dernier vecteur apparait de moins en moins privilégié, au profit de la prévention à l’école.
  • Une amélioration des connaissances sur le VIH qui passe aussi par davantage d’échanges en matière de santé liée à la sexualité avec les professionnels de santé.
  • En effet les Français considèrent que c’est le rôle de la plupart des professionnels de santé de parler de santé liée à la sexualité à leurs patients, et tout particulièrement celui de la/le gynécologue (93%) et du médecin traitant/généraliste (93%).
  • Mais un rôle qui dans les faits ne semble pas être assumé par ces derniers, puisque seulement un tiers (33%) des Français déclarent parler de ce sujet avec leur médecin traitant/généraliste, au moins de temps en temps. Hormis une femme sur deux (47%) qui déclare en parler au moins de temps en temps avec leur gynécologue, les autres professionnels de santé n’apparaissent que rarement comme des interlocuteurs concernant la santé liée à la sexualité.
  • Un écart entre perception et pratique que les Français appellent à être réduit, puisque plus de deux tiers d’entre eux (68%) souhaiteraient que les professionnels de santé leur posent des questions de routine sur la santé liée à leur sexualité lors de leurs rendez-vous médicaux, à l’instar de ce qui est déjà fait en matière de tabagisme ou d’allergologie. Une volonté d’autant plus appuyée chez les moins de 35 ans (73%).