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Les Français et le cancer

Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 juin 2024. Échantillon de 1 028 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 5 juillet,

  • Le cancer apparait comme une maladie préoccupante pour les Français : la quasi-totalité d’entre eux le considèrent comme une maladie pouvant se déclencher à n’importe quel âge (96%) et qui concerne de plus en plus de personnes en France (95%). C’est également une maladie qui leur fait peur pour leurs proches (91%) comme pour eux-mêmes (86%). L’inquiétude concernant cette maladie est renforcée par plusieurs facteurs, parmi lesquels le sentiment qu’elle est à la fois difficile à détecter (54%) et difficile à traiter : 44% des Français estiment qu’on ne peut pas réellement en guérir définitivement. Source de préoccupation également pour les Français, le fort sentiment d’exposition qui existe à l’égard de cette maladie : 66% se sentent concernés par la possibilité de développer un jour un cancer.
  • Les Français identifient de manière nette les causes qu’ils associent le plus avec le développement potentiel d’un cancer. Ainsi, parmi les principaux facteurs de risque, ils évoquent en premier lieu la consommation de tabac (largement en tête, 67%) et la consommation d’alcool (39%). Au-delà de la consommation de ces produits considérés comme à risque, les Français estiment également que les prédispositions génétiques (44%) sont à l’origine de nombreux cancers, devant des causes considérées comme plus secondaires (exposition au soleil, alimentation, etc.)Concernant le cancer, les Français indiquent s’informer via des sources relativement nombreuses, qui relèvent à la fois de l’expérience personnelle (échanges avec des proches, expérience d’un cancer dans le cercle proche) et de sources plus officielles (échanges avec des professionnels de santé (50%) ; informations mises à disposition par les services publics (50%)).
  • Inquiets, informés, et se sentant personnellement exposés, les Français ont néanmoins des pratiques de dépistage disparates. Près de la moitié des femmes indiquent avoir déjà réalisé un dépistage du cancer du sein (52%) ou du col de l’utérus (46%), et plus des deux tiers d’entre elles se sentent au moins concernées par le sujet. Le cancer colorectal, avec presque autant de dépistés (31%) que d’intentionnistes (27%) apparait comme particulièrement considéré dans les opportunités de dépistage. A l’inverse, les cancers du poumon (7%), de l’estomac (6%) ou du foie (4%) font l’objet d’une prévention moins importante.
  • Globalement, l’action du système de santé dans la prise en charge du cancer sur le plan médical est plutôt perçue positivement, de la prévention des cancers (80%) à leur traitement (80%) jusqu’à la rémission (76%). En revanche, les Français se montrent un peu plus critiques quant à la capacité du système de santé à bien accompagner le versant psychologique et quotidien de la maladie, dans le cadre du traitement (63%) comme de la rémission (58%). Or, la question de l’accompagnement psychologique leur apparait généralement importante (96%) voire essentielle (64%) dans le cadre d’un traitement contre le cancer. Dans ce contexte où elle est considérée comme un accompagnement primordial, la psycho-oncologie apparait comme mal connue par les Français : seul un tiers d’entre eux déclarent savoir ce dont il s’agit, et seulement 10% de manière précise. Cette prise en charge psychologique du cancer est mieux identifiée par les femmes – davantage sensibilisées à la question du cancer de manière générale – ainsi que les personnes ayant déjà été concernées de manière directe ou indirecte par un cancer.