Enquête réalisée en ligne du 12 au 19 septembre 2025. Échantillon total de 3 102 personnes, composé : d’un échantillon de 3 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus; d’un boost de 100 personnes habitant la région Bretagne. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : région de l’interviewé(e) au niveau national, sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et taille d’agglomération de l’interviewé(e) au niveau régional.
Paris, le 13 octobre,
Que retenir de cette enquête ?
- Les Français sont quasi unanimes concernant les risques naturels dans le monde : plus de 9 d’entre eux sur 10 estiment que ces risques sont importants à l’échelle mondiale (93%). Plus de 3/4 jugent également que la France de manière générale est concernée (78%, -3) et une courte majorité identifie des risques importants à l’échelle de leur région (55%). Si cette menace est un peu moins prononcée au niveau local, une part non-négligeable de Français déclarent néanmoins se sentir personnellement exposés dans leur zone d’habitation (45%, +3). On observe pour ces indicateurs des niveaux assez stables depuis 2021. Par ailleurs, il est intéressant de noter que le sentiment d’être exposé à des risques naturels importants dans sa région varie justement selon la région où l’on habite : il est plus prononcé dans les régions du sud du pays et en premier lieu en Sud-PACA (75%, contre 55% pour la moyenne nationale), mais aussi en Occitanie (66%) et Nouvelle-Aquitaine (63%), et dans une moindre mesure dans les Hauts-de-France (61%). Enfin, parmi les différents risques naturels, les Français se sentent principalement exposés aux canicules (74% jugent qu’il est fortement probable que leur zone d’habitation soit concernée aux cours des prochaines années, +6) et aux orages (72%). Viennent ensuite les vagues de froid (46%, -7), les inondations (38%) et les feux de forêts (36%, +9). Dans l’ensemble, on observe un retour à des niveaux observés en 2023 (à l ’exception des vagues de froid), après une baisse tendancielle mesurée ces dernières années.
- Le sentiment de maitrise des Français face aux différents risques naturels est toujours aussi disparate : ils se sentent majoritairement bien préparés à ceux auxquels ils se sentent les plus exposés (canicules : 86%, +3 ; vagues de froid 80% ; orages : 74%), mais sont plus partagés concernant les inondations (56%,+4) et les feux de forêts (50%, +3), malgré des niveaux en hausse continue depuis deux ans (respectivement + 7 et + 6 points par rapport à 2023). Ce sentiment de maîtrise progresse également pour d’autres types de risques moins fréquents, comme les éboulements (28%, +3) ou les submersions marines (25%, +6). Ces enseignements peuvent être mis en regard avec le fait que les Français déclarent être légèrement mieux renseignés sur les risques naturels auxquels leur zone d’habitation est exposée (45%; +6) et personnellement mieux préparés à y faire face (39%, +6), même si ces niveaux restent minoritaires, à l’échelle de l’ensemble de la population.
- Logiquement, les risques naturels considérés comme les plus probables par les Français sont également ceux auxquels ils déclarent le plus avoir été confrontés de manière directe ou indirecte (canicule, 87% ; orage, 83% ; vague de froid, 65%, -5), à des niveaux relativement stables depuis un an. Concernant plus spécifiquement les inondations, comme l’année dernière un peu moins de la moitié des Français indiquent en avoir déjà fait l’expérience (48%). Ils sont une majorité à estimer leur nombre plus important qu’avant à l’échelle nationale (71%) et avec une gravité plus prononcée (68%). Ce constat est beaucoup moins négatif lorsqu’on les interroge sur la situation dans leur région, seuls 1/3 d’entre eux y estimant les inondations plus nombreuses (33%) ou plus graves (33%) que dans le passé. Le sentiment de progression du nombre et de la gravité des épisodes d’inondations est par ailleurs plus important dans certaines régions, en particulier les Hauts-de-France, mais aussi la Bretagne et dans une moindre mesure la région PACA.
- Si on observe donc un sentiment d‘aggravation du phénomène des inondations en France de manière générale, les Français ne se sentent pas forcément directement menacés. L’inquiétude envers le risque d’inondations est d’ailleurs en baisse depuis un an (37%, -8) au regard des autres types de risque naturels, les Français craignant davantage les tempêtes (48%), les orages (48%, +5) ou les canicules (45%). De manière générale, les Français ayant déjà été confrontés à une inondation sont une large majorité à considérer avoir adopté les bons comportements (83%), une proportion en très légère hausse depuis un an (+2 points). Par ailleurs, qu’ils aient déjà été confrontés à une inondation ou non, l’identification des bons réflexes à adopter dans cette situation progresse au sein de la population, comme se tenir prêt à évacuer rapidement ou signaler sa présence chez soi ou sa localisation, même s’il faut néanmoins noter qu’une part non négligeable indique dans le même temps avoir adopté ou pouvoir adopter des comportements à risque. Les Français qui indiquent ne pas avoir adopté les bons comportements face à une inondation citent d’ailleurs en premier lieu le fait de ne pas avoir couper l’électricité ou le gaz (pour 14% d’entre eux) quand d’autres évoquent un manque de lucidité, notamment lié au stress représenté par la situation.
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