Enquête réalisée en ligne du 13 au 17 septembre 2024. Échantillon de 1 073 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région d’habitation et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Paris, le 10 octobre,
- A l’instar des années précédentes, les Français se montrent toujours aussi conscients de l’existence des risques naturels dans le monde : la quasi-totalité d’entre eux considèrent que ces risques naturels sont importants à l’échelle mondiale (93%). Même s’ils sont moins nombreux dans ce cas, une part non-négligeable de Français déclarent se sentir personnellement exposés aux risques naturels, que ce soit à l’échelle régionale (54%) ou locale (42%, -4). Par ailleurs, le sentiment que la France soit concernée par des risques naturels importants progresse de 4 points depuis l’an dernier et atteint son plus haut niveau depuis le lancement de ce baromètre (81%).
- Pour autant, les Français se montrent globalement moins nombreux que par le passé à estimer fortement probable que leur zone d’habitation soit concernée par divers risques comme des orages (70%, -3) ou des canicules (68%, -7) ; un phénomène pouvant notamment s’expliquer par un été peu marqué par des épisodes caniculaires en France. Faisant écho à un été durant lequel les températures n’ont pas atteint les niveaux attendus et à une rentrée marquée par des baisses de température importantes, la part de Français estimant que des vagues de froid soient fortement probables progresse légèrement cette année (53%, +3). Enfin, malgré les épisodes d’inondation ayant touché certaines régions françaises en début d’année, seul d’un tiers des Français considèrent fortement probable le fait que leur zone d’habitation soit affectée par un phénomène de ce type, soit un niveau en légère baisse depuis un an (36%, -3).
- Conscients des risques naturels, les Français ne se montrent pas pour autant vraiment mobilisés pour se préparer à y faire face. Leur sentiment de maîtrise face aux différents risques potentiels demeure assez disparate selon les situations et concerne principalement les situations qu’ils estiment les plus probables, comme les situations de canicule (83%, +2), de vague de froid (79%, +3) ou d’orage (74%, +5). Les autres situations apparaissent nettement moins bien anticipées même si le niveau de préparation s’améliore légèrement concernant les inondations (52%, +3), les feux de forêt (47%, +3) et les tempêtes (42%, +4). Un sentiment de maîtrise relatif qui peut aussi s’expliquer par leur attitude vis-à-vis des risques naturels, la majorité d’entre eux déclarant ne s’être ni renseignée ni préparée à faire face à des risques éventuels, soit des niveaux de connaissance minoritaires, à l’exception des risques couverts par leur assurance.
- Plus concrètement, les risques naturels perçus comme les plus probables par les Français apparaissent logiquement comme ceux auxquels ils déclarent le plus avoir été confrontés de manière directe ou indirecte (canicule, 86% ; orage, 82% ; vague de froid, 70%). Concernant le cas spécifique des inondations, un peu moins de la moitié des Français indiquent en avoir déjà fait l’expérience (46%), ce qui n’empêche pas ce phénomène de figurer parmi les risques naturels qui inquiètent le plus les Français (45%), devant les canicules (44%), les orages (43%) mais derrière les tempêtes (46%). Dans le détail, les inondations sont un sujet bien identifié par les Français, la majorité d’entre eux étant capables d’en déterminer les différentes formes. Par ailleurs, même lorsqu’ils n’y ont jamais été confrontés, les Français se projettent théoriquement vers les bons réflexes comme le fait d’éviter les zones où l’eau commence à monter (93%), de suivre l’information sur la situation en direct (92%) ou d’éviter de prendre la voiture (91%). Toutefois, près des deux tiers d’entre eux indiquent qu’ils adopteraient des comportements à risque. Et dans les cas où ils n’adopteraient pas les comportements recommandés, les Français justifient le plus souvent leur choix par un manque de spontanéité, plus que par un refus net d’avoir recours à la recommandation. Dans la pratique, le fait d’opter pour les comportements recommandés s’observe également puisque la majorité des Français ayant connu des cas d’inondation affirment avoir adopté les bons comportements lorsque la situation s’est présentée, même si cela s’avère être à des niveaux moins marqués que dans la théorie. Dans les faits toujours, certains réflexes restent toutefois sous-mobilisés comme le fait de couper l’électricité ou le gaz ou de se signaler, aux pompiers ou sur les réseaux sociaux. Ils estiment par ailleurs, pour 81% d’entre eux avoir adopté les comportements adéquats pour faire face à la situation. Enfin, pour s’informer sur les comportements recommandés en cas d’inondation, les Français déclarent avoir principalement recours aux informations locales (53%) et aux médias généralistes (46%), les plus jeunes se tournant nettement plus volontiers vers Internet et les réseaux sociaux.