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Les Français, l’obésité et la dénutrition

Enquête réalisée en ligne du 15 au 18 mars 2024. Échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 5 avril,

  • Problème de santé public, la malnutrition apparaît comme un sujet qui concerne de plus en plus de Français : la majorité d’entre eux estiment que les cas d’obésité (88%) et de sous-nutrition / dénutrition (65%) sont plus fréquents qu’il y a dix ans ; un avis surtout partagé par les plus âgés.
  • En ce qui concerne l’obésité plus particulièrement, les Français se sentent relativement bien informés (68%), qu’il s’agisse de ses causes, de ses conséquences ou des moyens d’effectuer de la prévention. Dans le détail, les trois quarts des Français indiquent se sentir bien informés sur les conséquences de l’obésité (75%), et environ 7 sur 10 concernant les façons de prévenir l‘obésité (70%), ainsi que ses causes (69%). En revanche, ce niveau d’information reste à nuancer dans la mesure où moins d’1 Français sur 5 affirme être très bien informé sur chacun de ces éléments. Par ailleurs, ce niveau de connaissance de l’obésité tend à croître avec l’âge, les plus jeunes faisant état d’un niveau d’information plus mitigé sur le sujet. En termes de représentations, l’obésité est principalement perçue sous l’angle des difficultés personnelles qu’elle peut engendrer chez les personnes concernées : 93% des Français estiment qu’elle peut être un facteur de discrimination pour les personnes concernées, 92% qu’elle peut empêcher les personnes concernées de vivre normalement. Renforçant ces difficultés, l’accompagnement de cette pathologie par le système de santé (44%) et sa prise au sérieux au sein de la population (35%) font davantage débat. Reconnaissant l’obésité comme une maladie (85%), les Français sont largement enclins à penser que ses causes sont à chercher avant tout dans le mode de vie des concernés (75%) plutôt que dans leur héritage génétique (23%). Les risques corrélés à l’obésité sont en tous cas bien identifiés par les Français, la quasi-totalité d’entre eux déclarant qu’elle entraine des risques importants (98%), voire très importants (56%) sur la santé.
  • De son côté, la dénutrition fait l’objet d’un niveau de connaissance moins important que l’obésité de manière générale (43% contre 68%). Dans le détail, moins de la moitié des Français estiment se sentir bien informés sur ses conséquences (48%), ses causes (45%) ou encore les façons de la prévenir (43%), avec là encore un niveau de connaissance peu marqué (environ 1 Français sur 10 se dit très bien informé sur chacun de ces éléments). Tout comme pour l’obésité, les effets négatifs de la dénutrition sur les personnes sont bien identifiés par les Français : 88% indiquent que la dénutrition peut empêcher les personnes concernées de vivre normalement, 74% qu’elle peut être un facteur de discrimination pour les personnes concernées et comme pour l’obésité, ils ne sont en revanche qu’un tiers à percevoir cette pathologie comme bien accompagnée par le système de santé (37%) ou prise au sérieux au sein de la population (33%). Plus encore que pour l’obésité, la responsabilité de la dénutrition est surtout attribuée au mode de vie et aux habitudes des personnes concernées (86%), quand seuls 13% des Français estiment qu’elle est principalement due à des facteurs génétiques. Enfin, les Français se montrent également conscients des conséquences négatives de la dénutrition, la quasi-totalité d’entre eux considérant qu’elle peut entrainer des risques importants (97%), voire très importants (49%) sur la santé.