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L’Opinion des Français à l’égard de la Présidentielle

Enquête réalisée en ligne du 26 au 27 novembre 2025. ​Échantillon de 1 128 personnes représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus, dont 990 personnes inscrites sur les listes électorales françaises.​ Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).​

Paris, le 9 décembre,

Toluna Harris Interactive réalise pour CommStrat et l’Opinion, un baromètre de suivi du potentiel électoral de différentes personnalités jusqu’à la prochaine élection présidentielle. Ce dispositif de suivi vise à identifier les dynamiques d’opinion en faveur de diverses personnalités politiques ou non dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. Les personnalités testées ont soit été candidates à l’élection présidentielle par le passé, soit indiqué directement ou indirectement qu’elles pourraient être candidates.  

Nota Bene : Le potentiel électoral ne constitue nullement une intention de vote. Il reflète avant tout la possibilité de voter pour une personnalité mais ne donne pas d’indication sur la transformation effective en vote à l’issue de la campagne. Le moment du vote constitue un choix dans le cadre d’une offre définie et concurrentielle. Ici, les personnes interrogées étaient invitées à répondre favorablement ou défavorablement à chacun des noms leur étant proposés. 

Que retenir de cette enquête ?

Voici les principaux enseignements de cette quatrième édition.  

Jordan Bardella (44%) et Marine Le Pen (43%) voient leur potentiel électoral s’étendre et se distinguent plus nettement encore des autres personnalités testées. Avec une hausse respective de 6 et 7 points par rapport à août dernier, ils devancent une autre ancienne personnalité du Rassemblement National, Marion Maréchal (30%), au même niveau que Edouard Philippe (30%) qui devance toujours légèrement deux de ses concurrents au centre : Gabriel Attal et Gérald Darmanin (28% chacun).  

De manière générale, la plupart des personnalités testées voient leur potentiel en hausse en ce début d’hiver (la dernière mesure datant de fin juillet). En dépit de sa période d’incarcération, Nicolas Sarkozy voit ainsi son potentiel électoral progresser de 6 points (23%), tout comme Éric Ciotti (23%, +6) ou Xavier Bertrand (23%, +5). Ces hausses plurielles traduisent un réengagement des Français depuis août dernier, sûrement alimenté par une pesanteur liée à l’agitation parlementaire. Seule exception, Bruno Retailleau semble être sanctionné par les électeurs de droite dans le contexte des débats budgétaires et est la seule personnalité voyant son potentiel électoral reculer, s’élevant ce mois-ci à 26% (-5).  

Nouvellement testé dans ce dispositif, Jean-Louis Borloo capitalise sur son retour médiatique au cœur des débats budgétaires : il bénéficie aujourd’hui d’un potentiel électoral de 24%, au même niveau que Raphaël Glucksmann (24%) qui reste la première personnalité de gauche devant Bernard Cazeneuve (23%) et François Hollande (22%), tandis que Jean-Luc Mélenchon dispose aujourd’hui d’un potentiel plus restreint (17%).  

La lecture par proximité politique confirme les enseignements des précédentes vagues. Auprès des sympathisants insoumis, Jean-Luc Mélenchon continue d’être la figure la plus plébiscitée et dispose d’un soutien massif (89%), devant Manuel Bompard (60%) et Rima Hassan (57%). Auprès des socialistes, c’est Raphaël Glucksmann, leader de Place Publique, qui récolte majoritairement leurs voix (77%) devant l’ancien Président François Hollande (55%) et le communiste Fabien Roussel (52%). Pour les Écologistes, le sénateur Yannick Jadot dispose du potentiel électoral le plus élevé (70%) devant la secrétaire du mouvement Marine Tondelier (48%) et Raphaël Glucksmann (48%).  

Auprès des sympathisants de Renaissance les anciens Premiers ministres sont toujours privilégiés, Gabriel Attal (81%) devançant cette fois-ci le maire du Havre, Edouard Philippe (74%), et l’actuel Premier ministre Sébastien Lecornu (62%, nouvellement testé). Les Républicains de leur côté accordent désormais un plus grand potentiel de vote au Garde des Sceaux, Gérald Darmanin (62%) ; celui-ci devance le président du mouvement Bruno Retailleau (56%, soit un recul de 19 points depuis la dernière mesure en août), ainsi que Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand (54%).  

Enfin, les sympathisants du Rassemblement National soutiennent tout autant Marine Le Pen (91%) et Jordan Bardella (88%) largement devant Marion Maréchal (55%) et Eric Ciotti (38%).  

Focus : Des Premiers ministres présidentiables ?  

Les 3 anciens Premiers ministres d’Emmanuel Macron connaissent des fortunes diverses : 21% des Français indiquent qu’ils pourraient voter pour Sébastien Lecornu (nouvellement testé), 19% pour Michel Barnier et 13% pour François Bayrou.  

Dans le détail, Sébastien Lecornu construit son potentiel électoral notamment auprès des sympathisants Renaissance (62%) et des Républicains (36%), ainsi qu’auprès des catégories socioprofessionnelles supérieures (28%).  

Michel Barnier bénéficie de la même aire d’influence : 46% des sympathisants Républicains pourraient voter pour le député de Paris, au même niveau que les sympathisants de Renaissance (41%)  

François Bayrou, marqué par son mandat, se situe en-dessous de son prédécesseur et de son successeur sur toutes les strates de la population (seuls 11% des Républicains pouvant accorder leurs voix au maire de Pau et 35% des proches de Renaissance).  

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