Enquête réalisée en ligne du 29 mars au 4 avril 2024 auprès d’un échantillon de 3 081 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité est assurée selon la méthode des quotas, au regard du sexe, de l’âge, de la catégorie socioprofessionnelle, de la catégorie d’agglomération et du lieu de résidence.
Paris, le 18 octobre,
Lors de la première vague de l’Observatoire, au tournant de la crise Covid le développement du numérique en santé s’imposait comme une nouvelle donne, les Français se montrant à la fois enthousiastes face à l’ouverture des possibles, mais également inquiets du développement d’une santé à deux vitesses qui mettrait les moins acculturés aux technologies numériques à l’écart de l’accès aux soins. Trois ans plus tard, avec des usages plus installés, comment le regard des Français a-t-il évolué ? Et chez ceux qui sont les moins familiers des technologies, les craintes se confirment-elles ? La Fondation Roche a souhaité réinterroger les Français sur leurs représentations du système de soins en France, via l’angle particulier de la prévention, thématique qui sera son mandat de travail pour les trois années à venir. L’enquête menée par Harris Interactive devra ainsi montrer comment les Français réussissent à adopter ou non des comportements de prévention et si le numérique leur apparaît aujourd’hui comme une opportunité ou une difficulté supplémentaire pour réussir à penser une meilleure prévention à l’avenir.
Que retenir de cette enquête ?
Vague 2 : Numérique et prévention
Une enquête pour identifier les profils les plus vulnérables face à la notion de prévention
L’enquête visant à comprendre les représentations non seulement du grand public mais également des publics les plus à risque face aux enjeux de santé, l’un de ses enjeux a été de définir et de comprendre les particularités de certains publics. Ont ainsi été défini des profils de vulnérabilité à l’égard du système de santé reposant sur différents critères (sociaux, financiers, d’habitat, etc.), définis tels que :
- Vulnérable « isolé socialement » : personnes ayant indiqué se sentir isolés dans leur cercle social, fréquenter peu de monde, se sentir seuls (31% de la population, profil légèrement plus populaire ou inactif que la moyenne)
- Vulnérable « économique » : personnes ayant indiqué avoir des difficultés importantes à finir le mois avec leur budget (11% de la population, profil légèrement plus féminin, plus populaire ou inactif que la moyenne)
- Vulnérable « mode de vie nocif » : personnes qui ont indiqué avoir un mode de vie qu’ils considèrent comme n’étant pas sain (17% de la population, profil légèrement plus jeune, plus populaire ou inactif que la moyenne)
- Vulnérable « isolé médicalement » : personnes qui ont indiqué avoir « tout à fait » le sentiment de vivre dans un désert médical (18% de la population, profil légèrement plus féminin, légèrement sur-représenté parmi les personnes âgées de 35 à 49 ans et très sur-représenté en zones rurales).
Au sein de cette enquête ont également été identifiés différents profils d’acculturation au numérique qui, et l’étude permet de le montrer, se distinguent dans leur approche de la prévention :
- Vulnérable « numérique » : personnes se sentant « éloignées du numériques » parce qu’elles maîtrisent mal à très mal les outils du numérique (16% de la population, profil plus féminin, plus âgé et plus rural que la moyenne)
- Experts du numérique : personnes qui à l’inverse, se sentent très en maîtrise des outils technologiques auxquels elles ont accès au quotidien. (28% de la population, profil plus masculin, plus jeune, plus aisé et plus urbain que la moyenne des Français)
Ces différents profils et leur rapport différencié au système de santé permet d’envisager un regard complet sur l’approche de la prévention, y compris chez les publics les plus à risque, tout en dessinant le rôle que le numérique peut avoir à jouer dans l’adoption de meilleurs comportements au quotidien.
Un secteur de la santé perçu en déclin
- Alors que la crise sanitaire avait marqué un regain de confiance dans le système de santé en France –plaçant la précédente enquête dans une vague de représentations favorables – force est de constater que les Français sont désormais un peu moins enthousiastes. Toujours satisfaits de la qualité des soins qu’ils reçoivent lorsqu’ils consultent (83%, malgré un léger recul de 4 points), ils manifestent de bien plus grandes difficultés d’accès que par le passé à des médecins, qu’ils soient généralistes (48% seulement peuvent obtenir un rendez-vous rapidement, soit 18 points de moins que par le passé), spécialistes (24%, soit 15 points de moins que par le passé) ou hospitaliers (32%, soit 13 points de moins que par le passé).
- Un tel recul de l’accessibilité des professionnels de santé conduit près d’un Français sur 2 à se considérer comme vivant dans un désert médical (46%), un chiffre en nette augmentation depuis 2021 (+9 points). On note par ailleurs que les difficultés à obtenir des rendez-vous médicaux sont signalés certes par ceux qui ont le sentiment de vivre dans des déserts médicaux, mais pas seulement. Les Français en difficulté face au numérique relèvent des difficultés bien plus importantes que la moyenne à obtenir des rendez-vous chez des généralistes (38% peuvent en obtenir rapidement contre 48% en moyenne), alors que ceux qui maîtrisent les technologies témoignent de plus de facilité (54%), premier signe d’une interpénétration entre acculturation numérique et meilleur accès aux soins.
- Au total, si seuls 16% se sentent profondément défavorisés concernant l’accès aux soins, les Français qui vivent dans des zones qu’ils estiment être des déserts médicaux ressentent bien plus cette inégalité (42%), également partagée, dans une moindre mesure, par les plus éloignés du numérique (23%), ceux qui sont les plus fragiles financièrement (23%) ou qui ont aujourd’hui des modes de vie qu’ils considèrent comme peu sains (24%).
Accès au numérique, accès à la santé, deux dimensions aujourd’hui liées
- Le développement du numérique dans le domaine de la santé est largement considéré comme une bonne chose (78%), un constat toujours largement majoritaire malgré une légère baisse d’enthousiasme depuis 2021 (-8 points). Cette appréhension positive est soutenue par le sentiment d’utilité du numérique dans le secteur de la santé à toutes les étapes du parcours de soin, de la recherche médicale très en amont (81%) à l’amélioration de sa propre santé (72%). Pour l’essentiel, le numérique est perçu comme un moyen de simplification des démarches (démarches administratives, 86% ; obtention des rendez-vous, 76%) et d’autonomisation concernant sa santé (meilleure information en matière de santé, 81% ; développement de la prévention, 78%).
- Si les Français les plus vulnérables face aux technologies sont systématiquement en retrait au regard des potentiels bénéfices du numérique en santé, jamais ils ne s’y montrent totalement réfractaires. La moitié d’entre eux continuent à estimer que le numérique est une bonne chose et pourrait s’avérer utile les différents aspects du parcours de soins à l’avenir. Seulement, un point d’alerte apparait au regard de leur sentiment de maîtrise face au système de soins. Quand l’ensemble des Français (72%) y compris parmi les autres profils de vulnérabilité estiment généralement bien maîtriser le fonctionnement du système de santé, les profils distants face au numérique sont minoritaires (38%) à estimer réellement bien comprendre les subtilités du parcours de soins. Leur éloignement numérique les rend ainsi vulnérables à un éloignement du système de santé d’autant plus important que les technologies continueront à s’y déployer. A l’inverse, les experts du numérique affichent une confiance importante dans leur maitrise du parcours de soins (85%).
La prévention, une démarche bien ancrée chez les Français ?
- En matière de santé, rien n’est joué d’avance selon les Français, qui estiment pour la grande majorité d’entre eux (79%) qu’il est possible d’influencer sa santé par son mode de vie et l’adoption de comportements de prévention. Ils sont même nombreux à considérer avoir adopté eux-mêmes un mode de vie sain (ils donnent une note moyenne de 7/10 à leur mode de vie), voire très sain pour 13% d’entre eux. Ce mode de vie sain passe pour eux par une attention à différents aspects de prévention primaire, relevant autant d’habitudes du quotidien (bien dormir, manger sainement et limiter sa consommation de produits à risque comme l’alcool ou le tabac, faire du sport régulièrement) que de la mise en place d’un suivi médical régulier (respecter les recommandations pour les visites de contrôle, effectuer les vaccins et tests de dépistage qui sont conseillés.). Des gestes qui sont d’autant mieux appliqués que les Français estiment se sentir à la fois bien informés sur la manière de les appliquer et sur les risques auxquels ils s’exposeraient en ne les appliquant pas.
- Néanmoins, cette apparente prise en compte des recommandations liées à la prévention n’est pas identique chez tous, et les profils identifiés comme vulnérables à différents égards montrent des comportements en retrait. Lorsqu’on est vulnérable sur le plan économique ou numérique, on a davantage tendance à considérer que tout est joué d’avance sur le plan de la santé, une perception à laquelle se corrèle un plus grand manque d’information sur les conséquences à ne pas adopter les comportements de prévention ou d’information sur les moyens de les mettre en œuvre dans le quotidien. Si bien que les personnes identifiées comme vulnérables économiques ou numériques déclarent généralement avoir un mode de vie moins bon que la moyenne (respectivement 6,2/10 et 6,6/10). Cause ou conséquence, ce sont surtout les personnes qui déclarent avoir le mode de vie le moins équilibré qui estiment le plus qu’en matière de santé, l’essentiel se joue dans l’hérédité. Ce sont ceux qui se montrent les moins informés des conséquences à ne pas adopter les comportements de prévention comme les moins informés des moyens de les mettre en place dans leur vie quotidienne. Ils représentent une population particulièrement à risques en matière de prévention auprès de qui la pédagogie apparaît comme un levier essentiel.
La prévention, de la compréhension à l’application
- On l’a vu, les Français estiment se montrer très attentifs à mettre en place les comportements de prévention dans leur quotidien, qu’il s’agisse des habitudes de vie ou de suivi médical. Près de la moitié d’entre eux indiquent même les avoir ancrés comme des comportements fixes, auxquelles ils ne dérogent pas. Pour environ un tiers d’entre eux qui n’arrivent pas à systématiquement s’y tenir, il s’agit au moins d’objectifs qu’ils se fixent pour leur santé. Qu’ils adoptent systématiquement ces comportements de prévention ou non, les Français estiment en tous cas en majorité qu’il leur est/serait facile de les mettre en place dans leur vie quotidienne, notamment en ce qui concerne les recommandations liées au suivi médical (82% estiment facile d’effectuer ses vaccins et de respecter son suivi vaccinal par exemple). Les recommandations liées au mode de vie apparaissent comme légèrement moins évidentes à mettre en place au quotidien, notamment la mise en place d’une pratique sportive régulière (65% facile), le respect du sommeil (65%) ou l’attention à sa santé mentale (65%).
- Adoptés, même si ce n’est pas systématique et considérés comme relativement faciles à mettre en œuvre, les comportements de prévention apparaissent dans une forme d’évidence aux Français qui les considèrent comme devant s’appliquer à tous (86%) y compris à eux-mêmes (83%), dans la mesure où ils sont efficaces pour réduire les risques de maladies graves (85%). Si le nombre de recommandations à suivre apparait important pour certains, voire parfois trop important pour toutes les suivre de manière équivalente (56%), seule une minorité a tendance à les considérer comme anxiogènes (44%) ou intrusives (43%).
- Les Français dans leur ensemble semblent ainsi à l’aise avec la prévention et sa mise en place. Mais chez les profils identifiés comme vulnérables, l’évidence est bien moins certaine. Lorsqu’on a tendance à adopter un mode de vie nocif pour sa santé, la barrière à franchir pour installer des comportements plus vertueux est importante: ils réussissent systématiquement moins à les faire entrer dans leurs habitudes, et estiment généralement beaucoup moins facile de les mettre en œuvre (avec des écarts parfois de plus de 20 points avec la moyenne des Français, notamment sur toutes les habitudes de prévention liées au mode de vie (bien manger, bien dormir, faire du sport, limiter les substances à risques, etc.). Mais s’ils représentent un sujet d’alerte particulièrement important, ces profils ne sont pas les seuls à se montrer à risque face à la prévention santé : les profils vulnérables parce qu’isolés personnellement ou en difficultés économiques se montrent également en difficulté face à la mise en place de nouvelles habitudes de vie – là aussi avec des écarts importants par rapport à la moyenne. Lorsqu’on est isolé numériquement, les choses sont un peu différentes : si effectivement, il apparait plus difficile de mettre en place une activité physique régulière, ce sont essentiellement les pratiques liées au suivi médical qui apparaissent particulièrement complexes à mettre en place. L’éloignement du numérique, on l’a vu, étant corrélé avec un sentiment d’éloignement de l’accès aux soins médicaux, semble ainsi éloigner les personnes vulnérables numériquement des comportements de prévention qui les forcent à rencontrer le système de soins, alors qu’ils semblent davantage en mesure de mettre en place ceux qui ne dépendent que de leurs habitudes de vie quotidienne. Tous ces profils vulnérables ont en tous cas une vision commune sur la prévention : si comme les autres Français ils estiment en majorité qu’elle doit concerner tout-un-chacun et qu’il s’agit d’un procédé efficace contre les maladies, ils partagent bien davantage un sentiment d’exclusion face à elle. Chez tous les types de vulnérabilité, la prévention apparait ainsi comme plus difficile à mettre en place avec son budget, plus complexe à appréhender du fait du nombre des recommandations, plus anxiogène, voire plus intrusive.
- Le regard porté par les différents profils identifiés sur la prévention confirme bien leur vulnérabilité face aux comportements bénéfiques à la santé, qu’il s’agisse des habitudes de consommation du quotidien ou de la confrontation au système médical. A l’opposé, les profils qui s’estiment experts numériques ont tendance à indiquer des facilités à appréhender et mettre en place les différents comportements de prévention, soulignant un sentiment d’aisance face au système de soins accordé notamment par le numérique.
Pour demain, quelle prévention et quelle place pour le numérique ?
- Tout comme ils estiment que le développement du numérique dans le système de soins est une bonne chose, les Français ont tendance à considérer qu’en matière de prévention, le numérique est important (87% au total) voire indispensable (15%). Un constat que font tous les Français, y compris les plus vulnérables face au numérique (71%). Ce support du numérique est jugé utile surtout en matière de développement d’outils d’information et de gestion de sa santé, notamment de la part des services publics (respectivement 78% et 79%) ; les forums de discussions, objets connectés ou applications de bien-être apparaissant légèrement plus secondaires. A nouveau, même s’ils se montrent en retrait sur le sujet, les plus éloignés du numérique ne se montrent pas réfractaires à l’idée de voir se développer ces technologies, dont ils perçoivent, malgré leurs propres dispositions, l’utilité collective.
- Quels outils et quels leviers utiliser ainsi pour favoriser l’information et l’adoption de meilleurs comportements de prévention ? Il faut noter d’abord que tous – et ce quelle que soit leur vulnérabilité ou leur rapport au numérique – font en premier lieu confiance à leur médecin traitant pour les informer en matière de santé et de prévention. Le professionnel de santé est également le plus à même d’inciter, par ses conseils, à l’adoption d’un comportement de prévention (86%). Lorsqu’un outil numérique est utilisé dans le cadre de sa santé, il l’est principalement soit parce que l’on a fait soi-même une recherche sur la question, soit parce que le médecin/le pharmacien a recommandé l’usage de cet outil. A l’inverse, chez ceux qui utilisent peu les outils numériques, la principale raison avancée – avant même les questions de difficultés d’usage ou de confiance dans les technologies – est l’absence de recommandation d’un médecin, les Français estimant que s’ils avaient un intérêt à avoir recours à un outil pour leur santé, leur médecin ou un professionnel de santé le leur aurait signalé (41%). Les professionnels de santé ont ainsi un rôle primordial à jouer dans la diffusion des outils numériques en matière de prévention, car sont vecteurs de confiance via leur expertise en santé.
- Sur quelles informations et sur quelles thématiques les Français pourraient-ils attendre davantage le support des technologies en matière de santé ? On l’a vu, les sites d’information et les applications de gestion de sa santé fournis par les pouvoirs publics apparaissent comme les services les plus utiles aujourd’hui. Et pour prendre mieux soin de leur santé, les Français attendent essentiellement des informations concrètes, tant sur l’efficacité chiffrée de la prévention et des bénéfices qu’il y a à la mettre en place (80%) que sur les moyens d’appliquer facilement ces recommandations au quotidien (80%). Les Français attendent ainsi prioritairement un renforcement des thématiques sur lesquelles, on l’a vu, ils s’estiment déjà très bien informés, afin de fluidifier encore leurs usages et accroitre encore leur maîtrise. Les outils numériques en eux-mêmes (e-mails, applications, etc.) apparaissent essentiellement comme des vecteurs de réponse (via des pushs, des notifications, des programmes, des rappels, etc.) à ce besoin d’information et de fluidification.
- On note enfin, parmi les nouveaux usages qui pourraient être rendus accessibles par le numérique, que les Français optent en premier lieu pour les services visant à réparer leur proximité avec le système de soins, via des sites/applications permettant d’accéder plus facilement à des rendez-vous médicaux (82% jugent cet outil utile) ou via des cartes géolocalisant les professionnels de santé accessibles depuis chez eux (76%). Ils sont également très favorables au développement de services leur permettant d’être plus indépendants par rapport à leur santé, par exemple en rendant accessible à tous la lecture et la compréhension de résultats d’analyses de santé (76%) ou qui leur permettent de fluidifier leur suivi médical, en stockant par exemple toutes leurs informations de santé au même endroit (73%). En complément du besoin d’information indiqué en matière de prévention, ils se montrent également sensibles aux différentes applications leur permettant de mieux gérer leurs soins en leur envoyant des informations et des rappels, que cela soit pour leur suivi vaccinal (74%) ou les différents dépistages à effectuer (74%). Une nouvelle fois, ce sont essentiellement sur ces services permettant de renforcer le lien avec le système de soins que les Français attendent des développements numériques, quand les enjeux de prévention liés au mode de vie apparaissent moins prioritaires.
- Les différents profils de vulnérabilité, ayant montré plus de défiance face à la prévention, continuent de manifester plus de difficultés sur son avenir technologique : ils sont systématiquement moins friands d’outils numériques, perçoivent moins l’utilité qu’il y aurait à les développer que la moyenne. Particulièrement chez ceux qui reconnaissent adopter un mode de vie nocif et parmi les plus éloignés du numérique, on constate une double fragilité: une plus grande réticence à la mise en place de la prévention aujourd’hui, et une difficulté à envisager des développements positifs à l’avenir, que cela se fasse ou non via le numérique. Jamais complètement à contre-courant, mais en retrait par rapport aux considérations des autres Français, ils témoignent d’un besoin d’accompagnement d’autant plus important qu’ils ne se positionnent eux-mêmes pas dans une démarche d’intérêt pour de nouveaux outils permettant d’améliorer leur situation. Ils offrent un contraste particulièrement saillant avec les populations les plus affinitaires avec le numérique, qui aujourd’hui se montrent plus facilement à l’aise avec le système de soins et la gestion de leur santé, tout en continuant à plébisciter le développement d’outils numériques dont ils perçoivent particulièrement l’intérêt pour faciliter leurs démarches à venir.