Enquête réalisée en ligne du 1er au 3 octobre 2024. Échantillon de 2 111 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Paris, le 25 octobre,
La voie publique est un sujet de préoccupation pour l’ensemble des usagers, et quel que soit le mode de transport, le besoin de sûreté est un ressort important. La plupart des usagers déclarent s’y sentir vulnérables, un ressenti davantage présent chez les utilisateurs réguliers des moyens de transport légers comme le vélo (90% déclarent se sentir vulnérables au moins de temps en temps), la trottinette électrique (87%) ou les deux-roues motorisés (87%), un sentiment de vulnérabilité supérieur à celui des piétons (74%) ou des automobilistes (66%). Par ailleurs, cette sensation tend à rester constante pour l’ensemble des usagers depuis 2022.
Ce sentiment de vulnérabilité s’additionne à une inquiétude accrue lorsqu’il y a une baisse de visibilité sur la voie publique, par exemple la nuit ou quand il pleut. Les Français sont une grande majorité à se sentir bien plus inquiets dans ce type de situation qu’en « temps normal » sur la voie publique. Leur inquiétude se destine dans un premier temps à leurs enfants (93%), puis pour leur propre sécurité (84%), et enfin pour celle des autres usagers (80%). L’inquiétude destinée à autrui a nettement progressée (davantage inquiet(e) pour la sécurité de vos enfants : + 4 pts ; davantage inquiet(e) pour la sécurité des autres usagers : + 7 points), alors que celle pour sa propre sécurité se maintient stable.
Cette inquiétude lors d’une baisse de visibilité, mais aussi la sensation de vulnérabilité associée, sont très prégnants quel que soit le mode de transport utilisé. A l’instar de ce nous observons en « temps normal », les usagers réguliers du vélo (90%), de la trottinette électrique (87%) et des deux-roues motorisés (86%) déclarent être d’autant plus vulnérables lors d’une baisse de visibilité, un sentiment qui progresse pour ces deux derniers modes de transport (+ 5 points pour la trottinette; + 9 points pour les deux-roues motorisés).
Pour répondre à ce besoin de sûreté et se prémunir de la dangerosité de la route, et particulièrement lorsque la visibilité baisse, la quasi-totalité des Français estiment adopter les bons réflexes de sécurité sur la voie publique pour se protéger eux-mêmes et les autres : 93% pensent les mettre en œuvre au moins de temps en temps. Toutefois, il existe une marge de progression dans la systématisation de ces pratiques pour 1 usager sur 4 (28%), et plus particulièrement pour les utilisateurs réguliers de deux-roues motorisés (61%) et de trottinettes électriques (56%).
Concernant les piétons, ils déclarent pour une grande majorité adopter certaines pratiques de manière systématique pour garantir leur sécurité. De plus, Ils bénéficient de l’attention que leur porte les autres usagers, notamment les cyclistes (73% déclarent systématiquement respecter la priorité aux piétons) et les automobilistes (83%). Plus globalement, ces derniers apparaissent comme les usagers déclarant être les plus vigilants sur la voirie. On observe une corrélation élevée entre les usagers des modes de transport déclarant les pratiques de sécurité les moins systématiques et ceux les plus exposés à des accidents. En effet, près de deux tiers des usagers de trottinettes électriques (65%) et de deux-roues motorisés (62%) déclarent avoir eu, ou frôlé, un accident dans une situation de baisse de visibilité, alors qu’en moyenne ils ne sont 42% sur l’ensemble des usagers.
Dans ce contexte, le changement d’heure apparaît comme un facteur pouvant compliquer la cohabitation des différents usagers: cette perception est partagée par 6 Français sur 10 (61%) et à un niveau similaire pour les utilisateurs réguliers des différents moyens de transports. Conscients de cette problématique, les Français sont de plus en plus nombreux à penser renforcer leurs précautions de sécurité, notamment concernant leurs enfants (81% ; + 5 points) et les autres usagers de la route (79% ; +4 points). Les gestes de sécurité que les piétons, cyclistes et usagers des trottinettes électriques envisagent le plus de renforcer avec le changement d’heure sont les mêmes qu’ils mettent déjà le plus en œuvre aujourd’hui lors d’une baisse de visibilité. Là aussi, les usagers de la trottinette apparaissent comme ceux étant les moins certains de renforcer leurs pratiques.
Que cela soit lors du changement d’heure, ou de manière générale lors d’une baisse de visibilité, les parents se montrent tout particulièrement attentifs à la sécurité de leurs enfants. Par exemple, 1 parent sur 2 (49%) déclare habiller ses enfants avec des vêtements réfléchissants, et 39% affirment chercher leurs enfants plus tôt que d’habitude à l’école
Les pratiques de sécurité liées à la baisse de visibilité sur la route semblent donc globalement bien intégrées, et, de plus, une majorité des Français (71%) estiment être bien informés à ce sujet. Néanmoins, un renforcement de cette connaissance semble nécessaire : moins de 2 Français sur 10 (18%) déclarent être « très » bien informés sur les risques liés à la baisse de visibilité sur la route (notamment au moment du changement d’heure) et les bonnes attitudes à adopter.