Enquête réalisée en ligne du 29 au 31 octobre 2025. Échantillon de 1 050 personnes représentatif de la population active française âgée de 15 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Paris, le 18 novembre,
Que retenir de cette enquête ?
- Un quart de la population active française déclare avoir fait l’expérience du covoiturage ces douze derniers mois pour un trajet domicile-travail (ou études). Une proportion non négligeable complétée par l’intérêt notable que portent les actifs pour cette pratique : 26% des actifs ont porté un intérêt à cette possibilité sans pour l’instant franchir le pas. Ainsi, environ la moitié des actifs (51%) expriment avoir déjà expérimenté le covoiturage ou envisagé de le faire, laissant entrevoir le potentiel de croissance de la pratique.
- La propension des actifs à envisager l’option du covoiturage peut être mise en lien avec leur perception positive de la pratique : ils en apprécient surtout les bénéfices environnementaux (87%) et économiques (86%), mais également l’intérêt social (comme le fait de rompre l’isolement des personnes non véhiculées et de créer du lien entre les personnes (84%)), et sur l’amélioration de la circulation, qu’il s’agisse de réduire les embouteillages (84%) ou d’offrir une solution en cas de perturbations routières (81%). Si 1/3 seulement des actifs considèrent que ce mode de transport n’est pas fiable, les actifs restent plus partagés quant à ses avantages organisationnels : 6 sur 10 estiment que cela peut être compliqué à organiser et seul 1/2 que cela permet de gagner du temps et d’avoir une souplesse horaire.
- Les actifs indiquent un certain nombre de motivations qui pourraient les encourager à pratiquer davantage le covoiturage domicile-travail, notamment le besoin d’être rassurés sur la sécurité (avec des personnes au profil certifié, dont l’identité est vérifiée, 80%), la garantie de faire des économies en tant que passager (80%) ou conducteur (75%) et des avantages concrets en termes d’organisation : être mis en relation avec des personnes qui font le même trajet (79%), ou travaillent dans la même zone géographique (78%). Des éléments relevant plutôt de l’efficacité de la pratique, qui arrivent devant le souhait d’éviter de faire un trajet seul (64%).
- Les principaux éléments dissuasifs font écho aux principales motivations : elles sont avant tout d’ordre organisationnel, liées à la nécessité de trouver des covoitureurs ayant le même trajet (70%) ou des horaires de travail similaires (72%). De surcroît, devoir faire une partie du trajet pour rejoindre le conducteur du covoiturage (67%) apparaît aussi comme dissuasif, et peut constituer un facteur explicatif de la forte préférence vis-à-vis du modèle « porte à porte » plébiscité par près de deux tiers des actifs (64%) face au modèle de « ligne » reposant sur des points d’arrêt fixes (35%).
- Le covoiturage domicile-travail souffre d’un faible niveau d’information auprès des actifs : moins de la moitié se disent bien informés sur l’offre disponible dans leur territoire (44%). Un manque d’informations qui n’empêche pas les actifs de considérer majoritairement que le covoiturage à sa place dans l’offre de transports publics (79%), considérant par ailleurs qu’il s’agit d’un moyen de désenclaver les territoires mal couverts en transports en commun (84%) et de venir compléter cette offre (82%).
- Dans ce cadre, 8 actifs sur 10 se déclarent en faveur d’aides financières destinées au covoiturage domicile-travail, qu’il s’agisse de financer une alternative aux transports en commun lorsqu’ils n’existent pas ou bien en complément, et tant de la part des employeurs que des collectivités locales.
- Enfin, la possibilité d’organiser ses trajets via une application dédiée constitue un levier important pour encourager le covoiturage domicile-travail : trois actifs sur quatre indiquent qu’ils seraient prêts à utiliser une application de covoiturage pour les trajets domicile-travail soutenue par les pouvoirs publics et les employeurs (75%), une proportion d’autant plus forte auprès des actifs ayant fait l’expérience du covoiturage ces 12 derniers mois et ceux qui l’ont envisagé (respectivement 94% et 89%). On le sait, intention ne signifie pas nécessairement réalisation, ce bon niveau indique néanmoins qu’une part des actifs, notamment ceux étant déjà sensibilisés au covoiturage, accueillent favorablement l’idée d’une application de covoiturage soutenue par les pouvoirs publics et les employeurs.
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