Enquête réalisée en ligne du 22 au 23 octobre 2025. Échantillon de 1 061 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Paris, le 7 novembre,
La puberté est un enjeu relativement peu identifié par les Français, dont la compréhension repose principalement sur des savoirs informels issus de l’expérience personnelle et des interactions sociales
- Les deux tiers des Français considèrent que les adolescents ont une santé robuste (67%) mais seulement une minorité d’entre eux considèrent qu’elle est « très » robuste (17%). La consommation d’alcool, de tabac et de drogue (23% des Français en font le sujet prioritaire), ainsi que l’usage des écrans (20%) sont perçus comme les sujets relatifs à la santé sur lesquels les adolescents devraient être sensibilisés en priorité. Viennent ensuite d’autres aspects liés à l’hygiène de vie comme l’alimentation, la pratique sportive ou le sommeil. En revanche, la puberté et ses effets apparaissent comme des sujets de sensibilisation moins prioritaires pour les Français (12%).
- 66% des Français déclarent se sentir bien informés sur la puberté et ses effets, mais seulement 14% de manière précise, les parents d’adolescents faisant part d’un niveau d’information logiquement plus élevé que le reste de la population (75%). Pour s’informer sur le sujet, les Français indiquent avoir principalement recours à leurs expériences personnelles (63%) et aux échanges qu’ils peuvent avoir avec leurs proches (62%) ou avec des professionnels de santé (56%). En matière de sources d’informations, les parents d’adolescent(e)s se distinguent à nouveau sur certains aspects : ils se révèlent être plus nombreux que la moyenne à avoir recours aux échanges avec des professionnels de santé (61% contre 56% au global) ou à l’information mise à disposition par les services publics (38% contre 33% au global).
Des parents relativement peu inquiets par la santé et la puberté de leurs adolescent(e)s, bien que les jeunes filles suscitent une attention légèrement plus marquée
- Pour les parents d’adolescents, la santé de leur enfant ne constitue pas un sujet d’inquiétude majeur : 38% d’entre eux se disent inquiets à ce sujet. Une inquiétude encore plus marquée chez les femmes, les professions et catégories socio-professionnelles inférieures, les parents d’une fille de 15 à 19 ans ou encore chez les parents mal informés sur le sujet de la puberté. Moyennement inquiets pour leur santé, la majorité des parents estiment également que leur enfant vit relativement bien sa puberté (82%), même si seule une minorité pensent que leur enfant la vit très bien (15%). Les parents ont un peu plus tendance à considérer cette période comme difficile lorsqu’ils ont une fille, en particulier lorsqu’elle est âgée entre 10 et 14 ans. En matière de suivi de santé, le dentiste (ou orthodontiste) apparaît comme le seul professionnel de santé consulté par une majorité des parents pour leur adolescent(e) (85%), loin devant le dermatologue (42%) ou le gynécologue (33% des parents de filles). Seuls un quart des parents disent avoir déjà consulté un psychologue ou un psychiatre pour leur adolescent(e) (25%). Le niveau de consultation de ces différents praticiens varie selon l’âge et le sexe de l’adolescent(e) : les parents déclarent davantage consulter ces professionnels de santé pour leurs adolescent(e)s de plus de 14 ans, notamment les filles, pour lesquelles les visites chez le dermatologue ou le gynécologue sont plus fréquentes (même si elles restent minoritaires).
Les parents, et plus particulièrement les mères, se montrent ouverts au dialogue avec leurs adolescents sur les questions de santé et de puberté, tout en restant plus réservés lorsqu’il s’agit d’aborder la sexualité
- Les parents se montrent ouverts pour parler de différents sujets liés à la puberté avec leur adolescent(e) : 71% d’entre eux déclarent aborder le sujet de la santé mentale avec leur adolescent(e) au moins de temps en temps, 71% les menstruations (lorsqu’ils ont une fille) et 69% les transformations du corps. En revanche, la question de la sexualité est moins abordée (55%). Ces différents sujets sont souvent davantage discutés avec les filles qu’avec les garçons (hormis la sexualité). Les sujets de la santé mentale et de la sexualité sont également plus abordés avec les adolescent(e)s âgé(e)s entre 15 et 19 ans.
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