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Les chefs d’entreprise face à des candidats à l’élection présidentielle

Enquête réalisée en ligne du 9 au 12 mai 2025. Échantillon de 1034 personnes représentatif de la population  française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

Paris, le 21 mai,

Toluna Harris Interactive a réalisé pour Challenges une étude portant sur la confiance accordée par les Français aux responsables politiques et aux chefs d’entreprise pour faire des propositions efficaces pour la France.

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Que retenir de cette enquête ?

Les Français accordent dans l’ensemble difficilement leur confiance aux responsables politiques et aux chefs d’entreprise. Ces derniers ont cependant une expertise à faire valoir concernant l’emploi et la compétitivité.

On le sait, les Français accordent difficilement leur confiance, que ce soit aux responsables politiques ou aux chefs d’entreprise. Amenés à déclarer s’ils faisaient davantage confiance aux responsables politiques, aux chefs d’entreprise, à ces deux catégories à la fois ou à aucune d’entre elles sur une série de thématiques, les Français expriment davantage de confiance envers les responsables politiques sur les sujets institutionnels et sociaux mais de manière peu marquée. En effet, sur des sujets tels que la politique étrangère (53% font plutôt confiance à un responsable politique contre 9% pour les chefs d’entreprise), l’immigration (46% contre 8%), les impôts (42% contre 16%), la sécurité (40% contre 13%) ou encore la santé (38% contre 11%), les personnes interrogées déclarent faire davantage confiance aux responsables politiques qu’aux chefs d’entreprises. Des résultats à nuancer cependant par la part de Français qui indiquent ne faire confiance ni aux uns ni aux autres (entre 16% et 36% selon les sujets) mais également à ceux qui attribuent une confiance similaire aux uns et aux autres (entre 10% et 26%). L’addition de ces deux catégories ne prenant part ni pour les responsables politiques ni pour les chefs d’entreprises est ainsi le plus souvent égale ou supérieure à la confiance exprimée envers les responsables politiques.

C’est notamment le cas sur les thèmes spécifiques du pouvoir d’achat et de l’environnement, pour lesquels les Français font surtout confiance à aucune de ces catégories : 31% n’accordent leur confiance ni aux uns ni aux autres en matière de pouvoir d’achat, 27% plutôt aux responsables politiques, 21% plutôt aux chefs d’entreprise et 20% autant aux uns qu’aux autres. Un constat similaire en ce qui concerne l’environnement : 31% ne font confiance à personne, 26% plutôt aux responsables politiques, 26% autant aux uns qu’aux autres et 16% plutôt aux chefs d’entreprise.

L’emploi et la compétitivité des entreprises françaises sont en revanche les deux domaines de compétence davantage attribués aux chefs d’entreprise : respectivement 43% et 52% des Français feraient confiance à un chef d’entreprise et non à un responsable politique pour faire de bonnes propositions sur ces thèmes, 24% et 18% accordent leur confiance à l’un et à l’autre et seuls 13% font d’abord confiance aux responsables politiques sur ces sujets. Notons par ailleurs que 19% des Français ne font confiance à aucune de ces catégories concernant l’emploi et 16% concernant la compétitivité.

Ce déficit de confiance se retrouve lorsque l’on met en regard la confiance exprimée envers certains chefs d’entreprise identifiés par le Grand public et plusieurs responsables politiques. Plus précisément, nous avons systématiquement opposé cinq chefs d’entreprise (Michel-Edouard Leclerc, Xavier Niel, Laurence Parisot et Vincent Bolloré) à trois responsables politiques (Jean-Luc Mélenchon, Edouard Philippe et Marine Le Pen) afin de connaître comment les Français attribueraient leur confiance dans chacune des configurations de « face-à-face » ainsi établies.

Les différents chefs d’entreprise supplantent toujours Jean-Luc Mélenchon en termes de confiance exclusive lorsqu’ils lui sont opposés dans le cadre de ces « face-à-face » (à l’exception de Laurence Parisot qui obtient le même score que le candidat de la France Insoumise). Michel-Edouard Leclerc bénéficie même d’une confiance exclusive trois fois plus élevée que l’Insoumis.

Opposés aux deux autres responsables testés, Michel Edouard-Leclerc dispose du même niveau de confiance que Marine Le Pen (respectivement 27% et 26% de confiance exclusive) mais est légèrement devancé par Edouard Philippe (22% contre 26%).

Les autres chefs d’entreprise testés s’inscrivent dans un rapport de force plus faible avec ces personnalités politiques : trois Français sur dix font confiance exclusivement à Edouard Philippe ou Marine Le Pen et pas à Xavier Niel, Laurence Parisot, Jean-Michel Aulas ou encore Vincent Bolloré (entre 9% et 17% des Français indiquant faire confiance à ces chefs d’entreprise mais pas à ces deux personnalités politiques)

Notons enfin qu’une large proportion de Français (à minima un tiers, souvent plus de la moitié) indique ne faire confiance ni au chef d’entreprise testé ni au responsable politique lui faisant face.