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Les Français et la consommation de produits aquatiques – Vague 2

Enquête réalisée en ligne du 24 avril au 28 avril 2025. Échantillon de 1 179 personnes représentatif de la population  française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 8 juillet,

Poissons, coquillages et crustacés, des produits aquatiques intégrés au quotidien des Français

• Les produits aquatiques disposent d’une excellente image aux yeux des Français, qui leur attribuent nombre de vertus comme l’apport en vitamines et minéraux (96%), ainsi que des bénéfices pour la mémoire et le cerveau (95%), le système cardio-vasculaire (94%), pour la ligne (93%) ou encore pour les muscles (90%) et les os (87%). Un ensemble de vertus attribuées à ces produits qui se trouvent même en progression sur les dernières années (+8 points depuis 2019 pour leurs bénéfices sur les muscles et les os).

• Diversifiés, sains, et indispensables à une alimentation équilibrée pour 9 Français sur 10 les produits aquatiques sont perçus comme étant des aliments pour toute la famille et appréciés pour leur goût. Mais si près de 8 Français sur 10 déclarent avoir plaisir les cuisiner et que 3 Français sur 4 les jugent faciles à cuisiner, on note qu’ils peuvent néanmoins être un peu plus difficiles d’accès pour une partie de la population (25%), d’autant que seuls 23% des Français se montrent tout à fait d’accord avec l’idée qu’ils sont faciles à cuisiner. Des perceptions stables sur les dernières années.

• La majorité des Français adhèrent globalement aux recommandations nutritionnelles concernant les produits aquatiques : 92% estiment qu’il faut alterner la consommation de poissons maigres et poissons gras et 3/4 (75%) qu’il faut manger du poisson deux fois par semaine. Les Français se montrent un peu plus partagés quant au fait de ne pas dépasser une dose de produits aquatiques à chaque repas (61%, -5 depuis 2021).

• Un peu plus de la moitié des Français peuvent restituer les recommandations de consommation de produits aquatiques de l’ANSES (57% indiquent qu’il faudrait en consommer deux fois par semaine), un résultat stable sur les 4 dernières années. Interrogés sur leur fréquence de consommation de poissons, de coquillages et de crustacés, 7 Français sur 10 indiquent en consommer au moins une fois par semaine dont 53% en consommer 1 à 2 fois par semaine. Si la plupart des Français indiquent consommer au moins de temps en temps des produits aquatiques (seuls 3% déclarent ne jamais en consommer) on constate des disparités entre générations, les plus âgés étant bien plus consommateurs que les plus jeunes : 2/3 des Français de 65 ans et plus indiquent consommer des produits aquatiques 1 à 2 fois par semaine, contre 43% des 18-24 ans.

• Dans le détail, le poisson est de loin le produit aquatique le plus consommé, 2 Français sur 3 déclarent en consommer au moins une fois par semaine. La consommation régulière de crustacés et de coquillages est moindre mais non négligeable : 1/4 des Français déclarent consommer des crustacés de manière hebdomadaire et un peu moins d’1/5 des coquillages (18%), qui sont boudés par une partie de la population : 6 Français sur 10 n’en consomment jamais ou très rarement.

Une consommation concentrée sur certains produits et un arbitrage entre le prix et la qualité qui se renforce

• Parmi les principaux produits aquatiques consommés les crevettes, le saumon et le thon figurent en haut du podium ainsi que le cabillaud, produit aquatique le « plus consommé » pour 1 Français sur 8. Alors que les 5 premiers produits consommés sont des poissons (et un crustacé la crevette), les moules apparaissent comme le coquillage le plus consommé (2 Français sur 3 en consomment) devant les coquilles Saint-Jacques.

• Les Français déclarent consommer en moyenne un peu moins d’une dizaine de produits aquatiques différents (9,7), et c’est chez les plus âgés que la consommation est la plus diversifiée (moules, sardines, maquereau, huîtres, etc. étant davantage consommés par cette tranche d’âge que par les moins de 35 ans).

• Qu’il s’agisse de poissons ou de crustacés, on les consomme plutôt frais et bruts, et ce encore plus chez les plus âgés. On note que l’achat « frais » de poissons progresse légèrement (+2 points après une baisse de 3 points lors de la dernière mesure), que l’achat surgelé se maintient toujours à un haut niveau (4 Français sur 10 en consomment sous cette forme) mais que les conserves et plats traiteurs sont en progression. Concernant les crustacés et coquillages c’est avant tout la forme fraîche (respectivement 81% et 80%) qui domine, mais les plats traiteurs et plats cuisinés tiennent également une place importante (plus de 20%). Ainsi, quel que soit le produit, la fraîcheur reste de loin le premier critère d’achat des Français (74% d’entre eux le mentionnent, dont 39% le placent en tout premier critère d’achat).

• Derrière la fraîcheur, le prix apparaît comme le deuxième critère d’achat (65% des Français le mentionnent, dont 18% en premier). Un critère économique en progression constante et qui se rapproche progressivement de l’importance accordée au critère fraîcheur : en 2019 il y avait 21 points d’écarts entre ces deux critères, il n’est plus que de 9 points en 2025.

• Les autres critères, comme l’origine France ou le type de production (pêche ou élevage), apparaissent davantage en retrait et jouent le rôle d’arbitre dans cette recherche du rapport qualité/prix. Des résultats d’ensemble marqués cependant par des disparités en termes de générations : si les plus jeunes mettent avant tout en avant le prix dans leur choix, ils se montrent plus attentifs concernant l’aspect et les qualités nutritionnelles des produits que leurs aînés, qui se concentrent très majoritairement sur la fraicheur du produit (81%). Notons également que la considération du prix est de loin le premier critère d’achat pour les foyers aux revenus faibles (73%) tandis que la moitié seulement des foyers aux revenus élevés mettent en avant cet aspect. Un critère que l’on retrouve dans les raisons mises en avant pour exprimer une faible consommation : 2 Français sur 3 consommant rarement ces produits évoquent un prix trop élevé.

Un niveau de connaissance des produits aquatiques encore perfectible

•Les consommateurs déclarent avoir recours pour un peu plus de la moitié d’entre eux à leur poissonnier quand il s’agit de s’informer (54%). Malgré la multiplication des sources d’information, le poissonnier reste la première source d’information, à un niveau stable sur les deux dernières années, devant les proches (45%, 62% chez les plus jeunes). Les émissions culinaires (29%, -4 points), internet/ les réseaux sociaux (27%) et les professionnels de santé (27%) arrivent dans un second temps.

• Cependant les Français montrent toujours une connaissance imparfaite quant aux types de poissons et leurs caractéristiques nutritionnelles. S’ils affirment dans l’ensemble connaître la distinction entre poissons gras et poissons maigres (83%, stable), seuls 34% pensent pouvoir catégoriser correctement l’ensemble des poissons qui leur ont été présentés, des notions plus floues encore auprès des plus jeunes : 1/3 déclarent ne pas connaitre ces notions (contre 16% de l’ensemble des Français).

• Dans les faits, parmi ceux qui déclarent connaitre ces notions seuls 11% savent classer correctement un ensemble de 15 poissons dans la bonne catégorie (-2 points vs 2023). Parmi les poissons qui font particulièrement l’objet d’une confusion, on peut mentionner certains poissons gras comme le thon, la truite ou encore le maquereau, qui sont à tort classés parmi les poissons maigres par plus d’1/3 voire près de la moitié des interrogés.

Focus édition 2025 : l’importance des signes d’origine et de qualité dans le choix des consommateurs

9 consommateurs sur 10 déclarent accorder de l’importance aux éléments d’origine et de qualité pour les produits aquatiques (comme les labels et certification), dont 1/3 les considèrent très importants. Ces éléments figurent d’ailleurs comme des atouts importants pour susciter la confiance dans le produit (90%) et l’achat (86%). Des niveaux d’importance déclarés à mettre cependant en regard des critères ayant une importance dans le choix du produit : alors que le rapport qualité/prix ne cesse de prendre de l’importance, les éléments concernant l’origine France et plus encore le type de production apparaissent comme des éléments importants pour faire un arbitrage, bien que relatifs.

• Seuls un peu plus de la moitié des consommateurs considèrent qu’il est facile de se repérer parmi les différents critères (53%) d’origine et de qualité qui existent pour les produits aquatiques. Dans les faits, les consommateurs indiquent connaitre en moyenne un peu plus de 4 labels différents (sur 12 présentés), les plus connus étant des labels relatifs à une indication géographique ou s’appliquant à un grand nombre de produits alimentaires : Label rouge (88%), Agriculture biologique (86%), Moules AOP (78%). Près de 3 Français sur 4 indiquent avoir connaissance de l’Ecolabel pêche durable (73% dont 37% indiquent savoir de quoi il s’agit), 69% du label Poisson d’aquaculture français (dont 36% précisément) et 66% du label Pavillon France (66%, 31% précisément). Les labels internationaux comme MSC (46%), Friend of the Sea (35%) et ASC (34%) sont en revanche moins bien identifiés.

• Les Français étaient enfin interrogés sur leur perception des produits aquatiques issus de la pêche et de l’élevage. Dans l’ensemble les produits aquatiques issus de la pêche disposent de davantage de qualités aux yeux des Français que les produits de l’élevage, notamment en ce qui concerne les qualités gustatives du produit (55% attribuent ces qualités plutôt à la pêche, 11% à l’élevage), les bénéfices pour la santé (45% contre 12%) ou les qualités nutritionnelles du produit (44% contre 13%). La notion de prix raisonnable est le seul aspect davantage associé aux produits de l’élevage (44% contre 22% pour la pêche). Notons que les plus jeunes se distinguent assez clairement de leurs aînés, en associant dans l’ensemble davantage ces qualités aux produits aquatiques issus de l’élevage…sauf en ce qui concerne le prix.

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