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Les Français et la douleur

Enquête réalisée en ligne du 20 au 23 décembre 2024. Échantillon de 1 155 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 10 janvier,

  • De manière générale, les Français se montrent plutôt attentifs à leur santé. Même si la majorité d’entre eux déclarent se rendre chez le médecin uniquement en cas de nécessité (49%), un tiers indique s’y rendre d’abord par prévention, même lorsqu’ils ne présentent pas de problème de santé (33%) et seulement 15% affirment repousser le plus possible la consultation chez un professionnel de santé. Des attitudes vis-à-vis de sa santé qui diffèrent selon le niveau de revenus, les plus aisés déclarant davantage que la moyenne anticiper leurs soins, quand les plus modestes tendent un peu plus à les repousser. Des Français précautionneux, alors que la majorité d’entre eux sont concernés par des cas de douleurs : plus de la moitié indiquent connaître des douleurs au moins de temps en temps au dos (63%), aux muscles (59%) et aux articulations (53%). Par ailleurs, il existe des disparités vis-à-vis du vécu des douleurs, notamment selon l’âge : ainsi, les Français âgés de moins de 35 ans indiquent plus souvent être touchés par des douleurs liées à la tête, au ventre, aux dents ou aux yeux, quand les personnes de 50 ans ou plus indiquent davantage faire l’expérience de douleurs musculaires ou articulaires. Notons qu’une jeune femme sur deux indique connaître souvent des douleurs liées aux menstruations. Conscients de leurs douleurs, les Français identifient deux causes principales à celles-ci : la fatigue (45%) et le stress (38%), et ce, particulièrement parmi les moins de 50 ans, probablement en raison de leur mode de vie (activité professionnelle, enfants à charge, etc.). Dans un second temps, la pratique d’une activité physique (22%), les facteurs environnementaux (20%) et génétiques (15%) sont également identifiés comme des facteurs responsables de douleurs par les Français.
  • Lorsque des symptômes de douleurs se présentent, les Français on tendance à se soigner, soit via l’usage de médicaments sans prescription (29%), soit en consultant un médecin (20%) ou encore en ayant recours à des médicaments prescrits lors d’une maladie précédente (20%). Seule une minorité de Français indiquent ne pas se soigner et préférer attendre que leur douleur disparaisse avec le temps (19%). Parmi les traitements existants, les médicaments à base de paracétamol (65%) et les anti-inflammatoires (44%) apparaissent comme les plus privilégiés par les Français, devant les aspirines (25%) ou les séances de kinésithérapie (26%) et d’ostéopathie (23%). Bien qu’elle reste très minoritaire, la médecine non conventionnelle est davantage appréciée par les 25-34 ans, qu’il s’agisse des séances d’ostéopathie (30%), de sophrologie (8%) ou d’hypnose (9%)
  • Enfin, concernant plus spécifiquement le cas de l’arthrose, 96% des Français déclarent bien connaitre la maladie, dont les deux tiers affirment en avoir une connaissance précise (66%). Une maladie particulièrement bien identifiée par les Français les plus âgés. Dans le détail, 88% des Français considèrent que l’arthrose impacte le quotidien des personnes concernées et près de la moitié que cette maladie n’est pas suffisamment bien prise en charge par le système de soins en France (54%). Cependant, certaines idées reçues sur la maladie restent répandues dans l’esprit des Français, en particulier celle selon laquelle la pratique d’une activité physique pourrait aggraver la maladie (52%). Des fausses croyances auxquelles semblent davantage adhérer les plus jeunes, moins souvent concernés et moins bien informés sur le sujet. Et bien que la plupart des Français soient conscients que l’arthrose ne touche pas que les personnes âgées (80%), ils sont la moitié à considérer ne pas avoir besoin d’établir un diagnostic concernant la maladie pour eux-mêmes (50%), tandis qu’un quart d’entre eux affirment avoir déjà cherché à se faire diagnostiquer (26%) et qu’une proportion similaire indiquent en ressentir le besoin mais sans avoir cherché à se faire dépister (24%).