Enquête réalisée en ligne du 21 au 24 février 2025. Échantillon de 1 101 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).
Paris, le 7 mars,
- Pour les Français, la santé ne constitue pas un sujet anodin mais s’avère bien être un sujet de préoccupation pour la majorité d’entre eux, qu’il s’agisse de celle des femmes (78%) ou des hommes (73%). Et si les hommes expriment un niveau de préoccupation similaire pour la santé des femmes ou des hommes, les femmes se montrent davantage préoccupées par la leur que par celle des hommes. Sujet d’intérêt, la santé n’est pas pour autant une thématique simple à aborder pour les Français. En effet, la majorité d’entre eux déclarent se sentir plus à l’aise pour l’évoquer dans le cadre intime, que ce soit avec leur conjoint(e) (94%), un professionnel de santé (92%), les membres de leur famille proche (85%) ou encore leurs amis (78%). A l’inverse, aborder la question au sein du cercle professionnel semble moins aisé, que ça soit avec le service des ressources humaines (49%) ou le supérieur hiérarchique (49%). Notons que les femmes expriment plus de difficultés que les hommes à aborder cette thématique dans le cadre professionnel (ou avec un cercle plus large).
- Lorsque les Français sont interrogés sur le niveau d’atteinte de différents types de pathologie selon le sexe, la majorité d’entre eux considèrent que femmes et hommes sont assez égaux devant la maladie. Cependant, certaines maladies sont plus associées à certains sexes : en effet, si les maladies mentales (22% des Français pensent qu’elles touchent davantage les femmes et 12% davantage les hommes), dermatologiques (18% vs 11%) et auto-immunes (17% vs 10%) sont perçues comme touchant davantage les femmes, les maladies cardiovasculaires (32% vs 13%) et sexuellement transmissibles (22% vs 10%) sont considérées comme affectant davantage les hommes. Concernant le cas spécifique des maladies féminines, celles-ci sont assez mal identifiées par les Français : seule la moitié des Français indiquent se sentir bien informés sur le cancer du col de l’utérus (52%) ou sur les infections urinaires (52%), alors que le syndrome des ovaires polykystiques (28%) ou le fibrome utérin (32%) sont encore moins connus. Le niveau d’information concernant les maladies féminines varie fortement selon le sexe : les femmes déclarent nettement davantage que les hommes être bien informées au sujet de ces différentes pathologies, bien que ce niveau d’information reste faible au regard de l’importance du sujet.
- En ce qui concerne l’usage des protections hygiéniques, les femmes menstruées déclarent le plus souvent avoir recours aux serviettes hygiéniques jetables, que ce soit en journée (57%) ou la nuit (60%). Par ailleurs, les trois quarts d’entre elles déclarent y consacrer un budget mensuel inférieur à 30€ (77%). Alors que les experts recommandent de changer un tampon ou une serviette hygiénique entre 4 ou 6 heures au maximum, les Français semblent bien avoir conscience de ces recommandations : 67% d’entre eux estiment qu’il faut changer de tampon ou de serviette hygiénique au bout de ce laps de temps (bien qu’un tiers se trompe). Des recommandations qui sont presque aussi bien assimilées par les hommes que par les femmes. Enfin, conséquence potentielle d’un manque de vigilance à l’égard du port de protection hygiénique, le syndrome du choc toxique est mal identifié par les Français : moins de la moitié d’entre eux indiquent en avoir déjà entendu parler (45%), dont moins d’un quart de manière précise (22%). Cette pathologie s’avère mieux connue par les femmes (57%), les 25-34 ans (62%) et les 35-49 ans (54%), même si ce niveau de connaissance est, ici aussi, assez modeste.