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Les Français et les intestins

Enquête réalisée en ligne du 21 au 24 mars 2025. Échantillon de 1 118 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et taille d’agglomération de l’interviewé(e).

Paris, le 4 avril,

  • Le sujet du système digestif fait l’objet d’idées préconçues parfois erronées chez les Français. La majorité d’entre eux pensent, à juste titre, que les fibres alimentaires peuvent améliorer la digestion (94%), que les intestins jouent un rôle important dans le système immunitaire (89%), que les intestins influencent l’humeur (79%), ou bien que les douleurs abdominales ne sont pas toujours liées aux intestins (72%). Cependant, près des deux tiers d’entre eux se trompent lorsqu’il est question de l’irrégularité de la fréquence des selles en tant que signe systématique de mauvais fonctionnement des intestins (65% d’entre eux pensent à tord que cette affirmation est vraie). Dans le détail, seule une minorité de Français se montrent « incollables » sur le sujet du système digestif (22% parviennent à cerner avec justesse toutes les affirmations testées). Une difficulté à identifier avec justesse l’ensemble de ces éléments qui peut s’expliquer par un déficit d’information sur les différents troubles des intestins : si une courte majorité de Français indiquent se sentir bien informés sur les troubles fonctionnels des intestins (57%), les troubles infectieux (56%) ou encore les troubles liés à l’alimentation (53%), ils sont moins de la moitié à faire part d’un bon sentiment de connaissance en ce qui concerne les troubles mécaniques (42%) et inflammatoires (37%). Ce sentiment d’information fait l’objet de disparités selon le sexe, les femmes exprimant une meilleure connaissance de ces différents types de troubles que les hommes. Concernant le cas particulier du syndrome de l’intestin irritable, trois quarts des Français déclarent en avoir déjà entendu parler (75%) mais seulement un quart de manière précise (23%). Là encore, les femmes, mieux averties sur le sujet des troubles intestinaux, font état d’un niveau de connaissance plus marqué.
  • Malgré un niveau de connaissance perfectible, les troubles des intestins concernent une majorité de Français : 70% d’entre eux indiquent avoir été concernés par des troubles intestinaux au cours des douze derniers mois. Des symptômes que les femmes et les moins de 35 ans indiquent avoir davantage expérimentés. Et lorsque les Français font l’objet de troubles intestinaux, ils déclarent se tourner principalement vers un médecin généraliste (58%) ou un gastro-entérologue (22%). Au-delà de ces deux catégories de professionnels, on observe que les plus jeunes tendent davantage que leurs ainés à également avoir recours à d’autres types de professionnels de santé comme les nutritionnistes, les diététiciens, les psychologues ou encore les allergologues, même si cela reste dans des proportions faibles. En parallèle, notons que 38% des personnes ayant récemment expérimenté des troubles des intestins indiquent ne pas avoir consulté de professionnels de santé et ce, plus encore parmi les plus de 35 ans.
  • La consommation de repas copieux (76%) ainsi que l’anxiété et le stress (70%) sont identifiés comme les principales causes responsables des troubles des intestins, devant la consommation d’alcool (58%) ou les infections bactériennes (56%). Plus expérimentées sur le sujet, les personnes ayant déjà été concernées par des troubles intestinaux récemment ont globalement tendance à mieux identifier les causes de ces troubles. En matière de prise en charge, les médecins généralistes (92%) et les gastro-entérologues (92%) sont perçus comme les professionnels les plus utiles pour traiter les symptômes des troubles intestinaux, devant les spécialistes de l’alimentation (nutritionnistes : 83%, diététiciens : 81%) et les pharmaciens (82%). Et si les plus âgés considèrent comme davantage utiles les professionnels de la santé spécialistes ou généralistes, les plus jeunes perçoivent davantage l’utilité d’autres acteurs comme les allergologues ou les psychologues. Des perceptions qui peuvent faire écho à la propension des plus jeunes à davantage consulter ce type d’acteur en cas de troubles intestinaux. Enfin, alors que le régime alimentaire est identifié comme la principale cause des troubles intestinaux, le fait d’agir sur cette dimension est perçu comme le levier le plus efficace pour soigner ce type de troubles (72%), devant la consommation de médicaments (42%) ou les médecines douces (28%). Une opinion partagée dans des proportions similaires par les personnes indiquant avoir été affectées par des troubles intestinaux au cours des douze derniers mois.