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Visibilité et risques nocturnes sur la voie publique

Enquête réalisée en ligne du 26 au 29 septembre 2025.​ Échantillon de 2 058 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.​ Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).​

Paris, le 23 octobre,

Que retenir de cette enquête ? 

  • Indépendamment du mode de transport personnel utilisé, les Français se sentent toujours aussi vulnérables lorsqu’ils se trouvent sur la voie publique. Cette réalité est d’autant plus marquée auprès des Français se déplaçant régulièrement (au moins une fois par mois) à vélo (90%), à trottinette électrique (ou autre EDPM) (89%, dont 33% toujours ou presque) ou à deux-roues motorisés (87%). De leurs côtés, les piétons (70%) et les automobilistes (61%), bien qu’ils restent majoritaires, sont légèrement moins nombreux à se sentir vulnérables par rapport à 2024 (respectivement -4 et -5 points). 
  • Ce sentiment de vulnérabilité sur la voie publique s’accentue lors d’une baisse de visibilité provoquée par la nuit, la tombée du jour, le brouillard ou la pluie. Dans ces situations, les Français éprouvent une forte inquiétude pour eux-mêmes (83%) et pour les autres usagers (78%). Les parents d’enfants de moins de 18 ans quant à eux s’inquiètent encore plus pour leurs propres enfants (91%). Avec des niveaux stables par rapport aux années précédentes, ces inquiétudes concernent davantage les cyclistes (97% pour leurs enfants, 86% pour eux-mêmes et 82% pour les autres usagers) et les usagers de deux-roues motorisés (95% pour leurs enfants, 86% pour eux-mêmes).  
  • Ainsi, une baisse de visibilité entraine un accroissement du sentiment de vulnérabilité des utilisateurs de la voirie publique. Les cyclistes (90%) se sentent particulièrement plus en danger, tout comme les usagers de deux-roues motorisés (84%) ou encore les piétons (83%). Bien qu’ils se sentent plus vulnérables, les usagers d’EDPM (82%) et les automobilistes (72%) déclarent légèrement moins que l’année dernière qu’une baisse de visibilité entraîne chez eux une hausse du sentiment de vulnérabilité (respectivement -5 et -3 points).  
  • En situation de faible visibilité, plus la perception de visibilité de chaque type d’usagers diminue, plus le sentiment de vulnérabilité de ces usagers progresse. Les automobilistes, qui se sentent les moins vulnérables, sont considérés par les Français comme étant très visibles sur la voie publique lors d’une baisse de la visibilité (87%). C’est également le cas des motards/scootéristes (63%). En revanche, dans ces conditions, les cyclistes (25%), les piétons (24%) et les usagers d’EDPM (19%) sont très largement considérés comme n’étant peu ou pas visibles.  
  • Ce sentiment de vulnérabilité peut s’expliquer entre autres par le fait que les bonnes attitudes pour garantir leur sécurité ne sont pas systématiquement appliquées par les Français : seuls 75% des Français ont le sentiment d’adopter les bons comportements sur la voie publique de manière générale, et 71% lorsqu’il y a une baisse de la visibilité. Toutefois, une légère hausse de la systématisation de ces bonnes attitudes s’observe (+3). Comme l’année dernière, les usagers d’EDPM et de deux-roues motorisés se situent en dessous de la moyenne.  
  • Les usagers de la voie publique font donc preuve de prudence pour garantir leur intégrité physique. Les piétons sont le public le plus prudent : lors d’une baisse de la visibilité, ils sont plus de 7 sur 10 à déclarer emprunter la plupart du temps uniquement les voies qui leurs sont réservées (74%), à augmenter leur vigilance (70%) et à marcher du côté gauche de la chaussée en cas d’absence de trottoir (66%). De plus, certains comportements progressent :  ils évitent d’écouter de la musique (65%, +4) et n’utilisent pas leur téléphone (61%, +5). Les piétons bénéficient aussi d’une meilleure prudence des cyclistes (74% déclarent respecter la priorité aux piétons la plupart du temps). 
  • Les cyclistes sont également davantage attentifs lorsque la visibilité diminue : ils allument leurs feux (74%), augmentent leur vigilance (72%, +4) et gardent leurs distances avec les autres usagers (67%). Par ailleurs, cette année, les cyclistes sont plus nombreux à déclarer porter un casque (56%, +6), vérifier l’état de leur équipement lumineux et sonore (62%, +3) ou à réduire leur vitesse (50%, +3). 
  • En revanche, les usagers d’EDPM sont moins systématiques dans leurs bonnes attitudes, bien qu’ils progressent : ils sont une majorité à allumer leurs feux la plupart du temps (58%, +3), à adapter leur parcours pour emprunter des rues éclairées (52%, +9) ou encore à garder leur distance avec les autres usagers (54%, +3). A noter que l’utilisation de voies dédiées est un réflexe qui régresse (49%, -6). 
  • L’adoption de ces comportements est souvent corrélée à une exposition accrue au risque d’accident: 30% des usagers d’EDPM déclarent avoir déjà eu un accident lié à une baisse de la visibilité et 29% ont failli en avoir un. Les usagers de deux-roues motorisés sont également davantage victimes d’accidents (26% en ont eu un et 30% ont failli en avoir) tandis que les cyclistes (18% et 22%), les automobilistes (13% et 21%) et les piétons (11% et 18%) se situent légèrement en deçà. Au total, plus de 4 usagers réguliers de la voie publique sur 10 (43%) déclarent avoir vécu (20%) ou avoir risqué (34%) un accident lié à une baisse de la visibilité sur la voirie
  • Cette année, le passage à l’heure d’hiver est moins perçu comme risquant de compliquer la cohabitation entre les différents usagers de la route (57%, -4). Les Français s’estiment majoritairement bien informés sur les risques liés à la baisse de visibilité sur la route et sur les bonnes attitudes à adopter, notamment au moment du changement d’heure (68%, -3). Ainsi, ils envisagent de renforcer les précautions de sécurité routière qu’ils vont prendre pour eux-mêmes (73%) et pour les autres (73%). Les parents anticipent d’être encore plus prudents avec leurs enfants (78%). Néanmoins, depuis 2022 s’observe un recul tendanciel de cette prudence (respectivement -4, -6 et -3).  
  • Dans le détail, la fréquence des comportements de vigilance des piétons à la suite du changement d’heure tend à diminuer au fil du temps : l’utilisation des voies réservées (57%, -4) ou la vigilance à l’égard des autres usagers (54%, -6) semblent moins importantes cette année. Les mêmes tendances s’observent, mais dans une moindre mesure, pour les cyclistes ou les usagers réguliers d’EDPM.  
  • Enfin, le passage à l’hiver entraîne des modifications de comportements plus généraux, qui ont tendance à diminuer par rapport à 2024 : les parents prévoient de ne pas laisser leurs enfants rentrer seuls après l’école (60%) et près de la moitié d’entre eux prévoient de les habiller avec les vêtements partiellement voire complètement réfléchissants (46%, -3). Les automobilistes de leur côté envisagent d’utiliser davantage leur voiture (47%) et les actifs d’avoir un peu plus recours au télétravail (37%, -5).  

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